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Diagnostic et traitement.
Vous avez récemment reçu un diagnostic de cancer de la prostate?
Cette capsule est pour vous! En matière de cancer, vous gagnez à vous informer pour bien comprendre la situation. Regardons-y de plus près ensemble.

 

 

Pourquoi moi

Le cancer de la prostate est généralement un cancer à évolution lente, dont il est possible de guérir lorsqu’on le détecte à un stade précoce. Aujourd’hui, grâce aux technologies de pointe qui permettent son dépistage précoce et aux nouveaux traitements efficaces contre cette maladie, on parvient habituellement à contrôler sa progression pendant des années et même à guérir les personnes qui en sont atteintes.

Les causes exactes du cancer de la prostate demeurent inconnues. Par ailleurs, certaines recherches semblent indiquer l’existence de plusieurs facteurs de risque chez les hommes: avoir plus de 50 ans (les risques augmentent avec l’âge), avoir un père ou un frère atteint de ce type de cancer, être Canadien d’origine africaine et consommer régulièrement des aliments riches en graisses animales.

Le diagnostic du cancer de la prostate est un événement stressant qui engendre souvent des sentiments d’impuissance, de désespoir et d’incertitude face à l’avenir. Une telle annonce peut provoquer de fortes réactions émotives et psychologiques, comme la crainte, la peur, une impression de solitude et de perte de contrôle de sa vie.

Ces sentiments peuvent se manifester avant même la confirmation du diagnostic. Un résultat élevé d’APS (les acronymes ASP et PSA sont aussi utilisés pour désigner l’antigène prostatique spécifique), des biopsies, l’attente du diagnostic sont des situations qui peuvent s’avérer dévastatrices sur le plan psychologique.

Enfants ou adultes, nous avons tous côtoyé des personnes mortes du cancer — cette terrible maladie trop souvent associée à la douleur, aux souffrances et à la mort. Nous avons tendance à penser, et surtout à espérer que le cancer ne frappera jamais à nos portes. Malheureusement cela arrive et, si tel est le cas, la maladie affecte non seulement le patient, mais toute sa famille.

En apprenant qu’il est atteint d’un cancer de la prostate, l’homme est souvent dans un tel état de choc qu’il n’entend rien d’autre que le mot « cancer ». « Pourquoi moi? se dit-il. Qu’est-ce que j’ai pu faire pour en arriver là? Ce n’est pas juste. » Le sentiment de culpabilité risque d’engendrer de la colère. Les nombreuses réactions liées à la maladie, aux traitements, aux changements temporaires de la vie de famille, ainsi que l’incertitude face à l’avenir peuvent être de très grandes sources d’angoisse.

En réalité, personne n’est responsable de l’apparition du cancer de la prostate. Les hommes qui ne savent pas à qui se confier, qui ignorent quelles sont les ressources ou qui ne veulent pas être un fardeau pour leurs proches peuvent éprouver un immense sentiment de solitude. Sachez que vous n’êtes pas seul. Chaque jour au Québec, 19 hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate. Il est estimé qu’au cours de l’année, environ 23 000 Canadiens vont apprendre qu’ils en sont atteints.

Se renseigner sur la maladie est un excellent point de départ. Cette démarche peut réduire les angoisses engendrées par l’annonce d’un tel diagnostic et vous aider à reprendre le contrôle de votre vie. Vous aurez également plus de facilité à prendre les décisions qui s’imposent dans votre situation. Les ressources médicales et vos groupes de soutien vous aideront à passer à travers cette épreuve. Nous vous encourageons à lire toute l’information diffusée dans ce site et à établir un partenariat éclairé avec les professionnels de la santé en ce qui concerne vos plans de soins.

 

Comment l’annoncer

fin de vie et cancer prostate

Informer sa famille et ses amis

Personne ne devrait vivre seul une crise aussi grave que le cancer. Les gens qui vous entourent peuvent vous aider. Après le choc initial, vous vous demanderez peut-être : « À qui faut-il annoncer la nouvelle? Et quand? Comment mes proches vont-ils réagir? Doit-on tout leur dire? » Vous éprouverez toute une gamme d’émotions à l’annonce du diagnostic.

Vous aurez des changements d’humeur, se traduisant par le déni, la dépression ou la colère. Votre personnalité sera temporairement affectée par ce choc. Dans votre entourage, ceux qui vous connaissent bien remarqueront ces changements et sentiront un malaise. Tôt ou tard, ils apprendront la nouvelle; il est donc préférable, dans la plupart des cas, que cela vienne de vous.

Vous trouverez la force d’annoncer la nouvelle et le bon moment pour le faire. Vous choisirez les membres de votre famille et les amis intimes à qui vous désirez vous confier. La plupart des gens estiment que les enfants devraient être mis au courant, même si instinctivement notre tendance est de les protéger. Mais les enfants ressentent eux aussi les malaises. Ce que vous direz à vos proches dépendra de leur âge, de leur maturité émotive et, bien sûr, de votre propre disposition à parler de votre maladie.

Les gens réagiront différemment à la nouvelle. Ne soyez pas contrarié s’ils n’ont sur le coup aucune réaction. Certains ont peut-être besoin d’un certain temps pour s’ajuster. Quant à vous, en parlant de votre maladie, vous ouvrez la porte à la communication; vous donnez l’occasion à vos proches d’exprimer leurs sentiments, de vous réconforter et de s’entraider. Avec le temps, la plupart trouveront en eux les ressources nécessaires pour affronter cette nouvelle si stressante.

Gérer ses émotions

L’état de choc, l’incrédulité, la colère, la peur et le déni sont des réactions tout à fait normales face à une maladie qui menace votre existence. Ces émotions peuvent nuire à votre qualité de vie et vous devez y faire face avant de passer à l’action. Plus vous tenterez de refouler vos peurs, plus elles augmenteront et grugeront l’énergie que vous pourriez utiliser pour lutter contre la maladie.

Bien sûr, chaque cas est particulier et chaque personne réagit différemment aux situations stressantes. L’acceptation de cette nouvelle réalité — le cancer de la prostate — est une première étape importante pour planifier la façon d’affronter les défis liés à votre situation.

Voici donc une liste de mécanismes d’adaptation susceptibles de vous aider à faire face au cancer de la prostate.

Exprimez vos émotions

  • Allez chercher du soutien: les membres de votre famille, vos amis intimes et les groupes de soutien sont là pour vous aider.
  • Renseignez-vous sur le cancer de la prostate, sur ses traitements et sur ses effets secondaires. Cette démarche vous aidera à participer activement au processus de prise de décision concernant votre maladie.
  • N’ayez pas peur de poser des questions à votre médecin.
  • Préservez votre amour-propre: vivez au jour le jour, conservez une attitude positive, demeurez optimiste et imaginez des objectifs réalistes qui donneront un sens à votre vie.
  • Ne perdez pas de vue vos valeurs spirituelles et acceptez votre propre mortalité.
 

Comprendre vos choix

cellule cancer prostate

Comprendre la nature de vos choix thérapeutiques

Les hommes qui reçoivent un diagnostic du cancer de la prostate connaissent, sur le coup, une montée en flèche d’anxiété et de stress. Cette réaction est susceptible de nuire à leur faculté de traiter l’information. Prendre une décision éclairée devient extrêmement difficile et pourtant, cette décision sera parmi l’une des plus importantes de leur vie. Voilà pourquoi la relation entre le médecin et son patient est d’une importance fondamentale.

Cette relation doit reposer sur la confiance et une saine communication. Votre médecin doit vous traiter comme un être humain qui, en plus de ses traitements médicaux, a des besoins psychologiques, psychosociaux, émotifs et culturels. Ainsi, travailler en collaboration avec votre médecin est un outil essentiel pour traiter avec efficacité le cancer.

Voici quelques suggestions qui vous aideront à rendre plus profitable votre visite chez le médecin:

  • N’hésitez pas à poser des questions concernant votre maladie, les traitements et les effets secondaires.
  • Faites une liste détaillée de vos questions et mettez-la à jour en notant toute nouvelle question qui vous vient à l’esprit.
  • Lors de vos visites chez le médecin, soyez accompagné d’un parent ou d’un ami.
  • Si le médecin vous bombarde d’information, n’hésitez pas à le lui dire. Indiquez-lui les limites de votre capacité à assimiler de l’information en une seule visite.

Voici une série de questions que vous voudrez peut-être poser à votre urologue, radio-oncologue ou oncologue. Pour vous faciliter la tâche, nous avons regroupé les questions par section:

Questions d’ordre général

  • Peut-on guérir d’un cancer de la prostate?
  • Ce cancer est-il uniquement localisé dans la prostate?
  • Quels sont les choix de traitements?
  • Quel est le traitement susceptible de m’offrir les meilleures chances de survie, sans trop nuire à ma qualité de vie? (Précisez au spécialiste ce que signifie pour vous la qualité de vie. Exemples: la préservation de votre fonction érectile ou le contrôle de votre vessie.)

La surveillance active ou un suivi régulier

  • La temporisation est-elle une bonne option dans mon cas? Pourquoi? Pourquoi pas?

Prostatectomie radicale

  • La prostatectomie radicale est-elle une bonne option dans mon cas? Pourquoi? Pourquoi pas? Quels en sont les effets secondaires?
  • Si, dans mon cas, la prostatectomie radicale est le traitement de choix, faut-il opter pour l’approche rétropubienne ou pour la laparascopie? Pourquoi?
  • Après une prostatectomie radicale, quels sont les risques de perdre le contrôle de ma vessie? Existe-t-il des exercices ou une thérapie pour prévenir l’apparition des effets secondaires?
  • Quelles sont les probabilités d’éprouver des problèmes érectiles (avoir ou maintenir une érection) après une prostatectomie radicale?

Radiothérapie/Curiethérapie

  • La radiothérapie est-elle, pour moi, le meilleur choix? Pourquoi? Pourquoi pas? Quels en sont les effets secondaires?
  • La curiethérapie est-elle un choix approprié pour traiter mon cancer? Pourquoi? Pourquoi pas? Quels en sont les effets secondaires?

Hormonothérapie

  • L’hormonothérapie est-elle un choix approprié dans mon cas? Pourquoi? Pourquoi pas? Quels en sont les effets secondaires?

Chimiothérapie

  • La chimiothérapie administrée pour traiter le cancer de la prostate est-elle très toxique?
  • La chimiothérapie est-elle une méthode efficace pour traiter le cancer de la prostate?

Soins palliatifs

  • Si les traitements disponibles n’ont plus d’effets sur mon cancer de la prostate que peut-on faire pour moi?

Il est important que vous soyez suffisamment informé pour bien comprendre votre situation. Vous aurez l’impression de mieux contrôler votre vie et cela facilitera vos prises de décision. Si, pour quelque raison que ce soit, vous n’êtes pas à l’aise avec votre médecin, demandez un second avis. Une telle démarche ne signifie aucunement que vous remettez en question sa compétence. Certains éléments de la relation médecin/patient peuvent vous inciter à consulter un autre spécialiste.

Posez-vous les questions suivantes:

  • Mon médecin m’accorde-t-il assez de temps?
  • Répond-il à toutes mes questions?
  • Le langage de mon médecin est-il clair, trop technique ou trop médical?
  • Y a-t-il une barrière de langue?
  • Le bureau de mon médecin est-il trop loin de chez moi?

Vous et votre famille aurez sans doute besoin d’être rassurés en ce qui concerne les choix thérapeutiques qui vous sont offerts et la meilleure approche pour traiter votre cancer. La recherche d’un second avis est tout à fait légitime, si vous en ressentez le besoin. Vous n’avez qu’à aviser votre urologue de votre décision. Ce dernier pourra peut-être vous suggérer le nom d’un spécialiste et vous dire comment vous procurer une copie de votre dossier médical.

 

Les personnes ressources

le jour de la chirurgie pour un cancer de la prostate

Les personnes ressources

Dès l’annonce du diagnostic d’un cancer de la prostate, vous et votre famille serez engagés dans un long processus, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du milieu hospitalier. Vous rencontrerez plusieurs professionnels de la santé ce qui, par moments, pourra vous sembler déroutant. Voici la liste des différents membres de l’équipe médicale avec lesquels vous pourriez être en contact.

Médecin de famille

Un médecin de famille — également appelé « omnipraticien » — est un médecin de médecine générale, qui se consacre à la prévention et au traitement des maladies et blessures. Ce praticien prendra en considération l’ensemble de votre état de santé et vous référera, au besoin, au bon spécialiste.

Urologue

Un urologue est un médecin spécialisé dans le diagnostic et le traitement des maladies qui affectent l’appareil génito-urinaire de l’homme et de la femme. Ce spécialiste traite les troubles et les maladies suivantes:

  • les problèmes de la prostate, comme l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP), la prostatite (infection) et le cancer;
  • l’obstruction de l’appareil urinaire;
  • les infections des voies urinaires;
  • le cancer des testicules;
  • les troubles de la vessie, comme l’incontinence, la vessie hyperactive, la cystite interstitielle, les calculs, la vessie neurogène et le cancer;
  • les troubles rénaux, incluant les lithiases et le cancer;
  • les problèmes péniens, incluant la dysfonction érectile, la maladie de La Peyronie et le cancer;
  • la santé génésique et l’infertilité;
  • les traumatismes infligés à l’appareil génito-urinaire;
  • les problèmes urologiques spécifiques aux enfants.
  • Pour tout problème susmentionné, n’hésitez pas à consulter d’abord votre médecin de famille qui vous référera par la suite à un urologue.

Radio-oncologue

Le radio-oncologue se spécialise dans le traitement du cancer par radiothérapie. Pour ce faire, il utilise des rayons X à haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses. Selon le type de tumeur, son site et sa propagation, le radio-oncologue décidera du meilleur procédé de radiation, de la dose et du nombre de traitements requis. Si votre urologue estime que la radiothérapie est la meilleure méthode pour traiter votre cancer, il vous référera à ce spécialiste.

Oncologue

L’oncologue est un médecin spécialisé dans les traitements de chimiothérapie, qui impliquent l’usage de médicaments pour traiter le cancer. Ce professionnel détient une vaste expérience dans l’atténuation de symptômes physiques, comme la douleur, ainsi que dans le soulagement de problèmes d’ordre émotif, psychologique et moral. Si l’hormonothérapie n’a plus d’effet sur le cancer, il est possible que vous soyez référé à un oncologue pour subir une chimiothérapie. Dans certains essais cliniques, la chimiothérapie peut être utilisée en association avec d’autres types de traitements.

Médecin spécialisé en soins palliatifs

L’expertise du médecin spécialisé en soins palliatifs est entièrement axée sur les traitements visant à soulager les symptômes d’une maladie, lesquels sont similaires aux symptômes d’un cancer parvenu au stade terminal. L’objectif du traitement consiste à réduire les symptômes liés à la maladie, notamment la douleur, et à optimiser la capacité fonctionnelle du patient, ainsi que sa qualité de vie.

Personnel infirmier

Les membres du personnel infirmier sont spécialement formés pour répondre quotidiennement aux besoins médicaux des malades et leur offrir le soutien nécessaire. Par exemple, une infirmière affectée aux soins des patients atteints du cancer de la prostate et chargée d’aider leur famille, doit:

  • fournir des renseignements sur la maladie, ses traitements et leurs effets secondaires, de même que répondre à certaines interrogations à ce propos;
  • aider les patients à s’ajuster aux effets secondaires des traitements et les référer vers un spécialiste;
  • administrer les médicaments, tels que prescrits par le médecin et surveiller les effets secondaires;
  • être à l’écoute des besoins émotifs, psychologiques et physiques des patients et gérer les orientations appropriées (ex.: vers un CLSC ou un travailleur social).

Psychiatre

Le psychiatre est un médecin spécialiste qui peut poser un diagnostic sur le problème psychosocial du patient, évaluer les problèmes physiques sous-jacents et prescrire des médicaments. Il peut aussi intervenir au niveau de la douleur. Il peut aider le patient sur plusieurs plans, par exemple, physique et psychologique.

Psychologue

Le psychologue aide à mieux traverser les réactions émotives ou psychologiques relatives à la maladie et aux traitements. Il peut aussi aider à comprendre les réactions des membres de la famille. Le suivi psychologique vise à améliorer la qualité de vie, la santé psychologique et les capacités d’adaptation du patient et de ses proches.

Sexologue

Un sexologue peut aider le patient et le couple à surmonter et à régler un problème d’origine physique ou à apprendre à vivre avec cette réalité. Par exemple, le sexologue peut aider les patients à intégrer le traitement médical à la vie sexuelle lorsque l’homme n’est plus capable d’avoir d’érections de façon naturelle. Il les aide aussi à explorer d’autres facettes de leur sexualité, d’autres façons d’exprimer leurs sentiments amoureux. La sexualité peut prendre différentes formes et demeurer tout aussi épanouissante pour l’un et l’autre des conjoints. Lorsqu’il n’y a plus de libido à cause de l’hormonothérapie, le sexologue aide le patient et le couple à assumer la situation afin d’éviter la souffrance, le découragement et la culpabilité.

Pharmacien

Le pharmacien a reçu une formation lui permettant de connaître l’action des médicaments. Il distribue les médicaments conformément aux prescriptions médicales. Le pharmacien peut vous expliquer le mode d’emploi de vos médicaments, vous renseigner sur leurs effets secondaires potentiels et sur leurs interactions possibles avec les autres médicaments que vous prenez déjà.

Diététiste

Le diététiste détient des connaissances détaillées sur les propriétés nutritives des aliments. Il pourra vous fournir des conseils sur le type de régime alimentaire dont vous aurez besoin durant votre traitement.

Physiothérapeute

Le physiothérapeute vous montrera comment améliorer votre mobilité à l’aide d’exercices spécifiques et d’activités physiques.

Travailleur social

Le travailleur social s’efforce de favoriser le fonctionnement social de l’individu. Il intervient auprès du patient et de son entourage. Il peut aussi les accompagner dans les démarches concrètes pour obtenir l’aide financière requise au cours des traitements du cancer. Il est spécialisé dans la connaissance des ressources communautaires susceptibles d’assister tous ceux qui traversent une période de crise. Il participe avec l’équipe de soins à l’organisation du congé après l’hospitalisation par l’utilisation des ressources disponibles dans la communauté (CLSC, centres de réadaptation, etc.).

Conseiller spirituel

Le conseiller spirituel est une personne capable de comprendre vos croyances et votre système de valeurs. Il peut vous réconforter et vous donner des conseils d’ordre spirituel et moral qui vous aideront à affronter votre nouvelle situation.

Bénévole

Le bénévole accorde temps, énergie et services à ceux qui en ont besoin. Les bénévoles jouent un rôle important au sein du système de soutien offert par les hôpitaux.

Vous rencontrerez fort probablement un grand nombre de ces personnes ressources qui peuvent vous aider. Toutefois, lorsqu’on aura établi votre diagnostic de cancer de la prostate, votre principal médecin traitant sera l’urologue. En outre, votre médecin de famille devra être informé du diagnostic pour être en mesure d’assurer le suivi de votre état de santé global. Votre urologue est probablement celui qui vous référera, au besoin, à un radio-oncologue, un oncologue ou un médecin spécialisé en soins palliatifs.

Est-ce le bon médecin pour moi?

Une fois que vous avez choisi un urologue, voici plusieurs questions que vous pouvez lui poser si vous êtes en attente d’un diagnostic ou si vous avez reçu un diagnostic de cancer de la prostate.

Généralité

  • Quel pourcentage de votre pratique consacrez-vous à traiter les cancers de la prostate?

Prostatectomie radicale

  • Combien de prostatectomies radicales faites-vous chaque année?
  • Faites-vous des prostatectomies radicales par laparoscopie? Suis-je un bon candidat?
  • Quels sont les risques de problèmes de contrôle de la vessie suite à une prostatectomie radicale?
  • Quels sont les risques de problèmes érectiles (avoir ou maintenir une érection) après une prostatectomie radicale?

Radiothérapie/Curiethérapie

  • Offrez-vous la radiothérapie externe et la curiethérapie?
  • Quels sont les critères d’un bon candidat à la curiethérapie? Suis-je un bon candidat?
  • Quels sont les risques de problèmes de contrôle de la vessie suite à une radiothérapie ou une curiethérapie?
  • Quels sont les risques de problèmes érectiles (avoir ou maintenir une érection) suite à une radiothérapie ou une curiethérapie?

Hormonothérapie

  • En quoi consiste l’hormonothérapie?
  • Quels sont ses effets secondaires?

Chimiothérapie

  • Quel type de chimiothérapie utilise-t-on pour traiter le cancer de la prostate?
  • Quels sont ses effets secondaires?
  • La chimiothérapie est-elle très toxique?

Soins palliatifs

  • Je ne réagis plus aux traitements que je reçois pour le cancer de la prostate. Pouvez-vous m’aider?

Participez à la gestion de vos soins

Vous pouvez participer à la gestion de vos soins en conservant un dossier médical personnel sur votre état de santé et en vous assurant que tous vos médecins reçoivent une copie des résultats de vos examens. Lors de chaque visite médicale, vous pourrez informer votre médecin de vos visites chez d’autres spécialistes. Cette démarche facilitera la communication entre chaque professionnel de la santé chargé de vos soins.

Nous sommes là pour vous

Les spécialistes de notre réseau de soutien et de sensibilisation au cancer de la prostate sont spécialement formés, prennent le temps de répondre à vos questions par téléphone et de chercher les renseignements dont vous avez besoin.

Prenez également le temps nécessaire pour consulter chacune de nos pages sur ce site Web, de même que notre chaine YouTube, question de vous familiariser avec la maladie, nos conférences animées par des experts, les ressources disponibles, le soutien qui vous est offert, nos événements et les façons de vous impliquer pour faire avancer la cause.

Dernière révision médicale et éditoriale: septembre 2023
Rédigé par PROCURE. © Tous droits réservés

Nouveau diagnostic

Nouveau diagnostic

Nouveau diagnostic

Le cancer de la prostate est généralement un cancer à évolution lente, dont il est possible de guérir lorsqu’on le détecte à un stade précoce. Aujourd’hui, grâce aux technologies de pointe qui permettent son dépistage précoce et aux nouveaux traitements efficaces contre cette maladie, on parvient habituellement à contrôler sa progression pendant des années et même à guérir les personnes qui en sont atteintes.

Les causes exactes du cancer de la prostate demeurent encore inconnues

Par ailleurs, certaines recherches semblent indiquer l’existence de plusieurs facteurs de risque chez les hommes: avoir plus de 50 ans (les risques augmentent avec l’âge), avoir un père ou un frère atteint de ce type de cancer, être Canadien d’origine africaine et consommer régulièrement des aliments riches en graisses animales.

Le diagnostic du cancer de la prostate est un événement stressant qui engendre souvent des sentiments d’impuissance, de désespoir et d’incertitude face à l’avenir. Une telle annonce peut provoquer de fortes réactions émotives et psychologiques, comme la crainte, la peur, une impression de solitude et de perte de contrôle de sa vie.

Ces sentiments peuvent se manifester avant même la confirmation du diagnostic. Un résultat élevé d’APS (les acronymes ASP et PSA sont aussi utilisés pour désigner l’antigène prostatique spécifique), des biopsies, l’attente du diagnostic sont des situations qui peuvent s’avérer dévastatrices sur le plan psychologique.

Enfants ou adultes, nous avons tous côtoyé des personnes mortes du cancer — cette terrible maladie trop souvent associée à la douleur, aux souffrances et à la mort. Nous avons tendance à penser, et surtout à espérer que le cancer ne frappera jamais à nos portes. Malheureusement cela arrive et, si tel est le cas, la maladie affecte non seulement le patient, mais toute sa famille.

En apprenant qu’il est atteint d’un cancer de la prostate, l’homme est souvent dans un tel état de choc qu’il n’entend rien d’autre que le mot « cancer ». « Pourquoi moi? se dit-il. Qu’est-ce que j’ai pu faire pour en arriver là? Ce n’est pas juste. » Le sentiment de culpabilité risque d’engendrer de la colère. Les nombreuses réactions liées à la maladie, aux traitements, aux changements temporaires de la vie de famille, ainsi que l’incertitude face à l’avenir peuvent être de très grandes sources d’angoisse.

En réalité, personne n’est responsable de l’apparition du cancer de la prostate. Les hommes qui ne savent pas à qui se confier, qui ignorent quelles sont les ressources ou qui ne veulent pas être un fardeau pour leurs proches peuvent éprouver un immense sentiment de solitude. Sachez que vous n’êtes pas seul. Chaque jour au Québec, 18 hommes reçoivent un diagnostic de cancer de la prostate. Il est estimé qu’au cours de l’année, environ 23 000 Canadiens vont apprendre qu’ils en sont atteints.

Se renseigner sur la maladie est un excellent point de départ. Cette démarche peut réduire les angoisses engendrées par l’annonce d’un tel diagnostic et vous aider à reprendre le contrôle de votre vie. Vous aurez également plus de facilité à prendre les décisions qui s’imposent dans votre situation. Les ressources médicales et vos groupes de soutien vous aideront à passer à travers cette épreuve. Nous vous encourageons à lire toute l’information diffusée dans ce site et à établir un partenariat éclairé avec les professionnels de la santé en ce qui concerne vos plans de soins.

Informer sa famille et ses amis

Personne ne devrait vivre seul une crise aussi grave que le cancer. Les gens qui vous entourent peuvent vous aider. Après le choc initial, vous vous demanderez peut-être : « À qui faut-il annoncer la nouvelle? Et quand? Comment mes proches vont-ils réagir? Doit-on tout leur dire? » Vous éprouverez toute une gamme d’émotions à l’annonce du diagnostic.

Vous aurez des changements d’humeur, se traduisant par le déni, la dépression ou la colère. Votre personnalité sera temporairement affectée par ce choc. Dans votre entourage, ceux qui vous connaissent bien remarqueront ces changements et sentiront un malaise. Tôt ou tard, ils apprendront la nouvelle; il est donc préférable, dans la plupart des cas, que cela vienne de vous.

Vous trouverez la force d’annoncer la nouvelle et le bon moment pour le faire. Vous choisirez les membres de votre famille et les amis intimes à qui vous désirez vous confier. La plupart des gens estiment que les enfants devraient être mis au courant, même si instinctivement notre tendance est de les protéger. Mais les enfants ressentent eux aussi les malaises. Ce que vous direz à vos proches dépendra de leur âge, de leur maturité émotive et, bien sûr, de votre propre disposition à parler de votre maladie.

Les gens réagiront différemment à la nouvelle. Ne soyez pas contrarié s’ils n’ont sur le coup aucune réaction. Certains ont peut-être besoin d’un certain temps pour s’ajuster. Quant à vous, en parlant de votre maladie, vous ouvrez la porte à la communication; vous donnez l’occasion à vos proches d’exprimer leurs sentiments, de vous réconforter et de s’entraider. Avec le temps, la plupart trouveront en eux les ressources nécessaires pour affronter cette nouvelle si stressante.

 

Gérer ses émotions

L’état de choc, l’incrédulité, la colère, la peur et le déni sont des réactions tout à fait normales face à une maladie qui menace votre existence. Ces émotions peuvent nuire à votre qualité de vie et vous devez y faire face avant de passer à l’action. Plus vous tenterez de refouler vos peurs, plus elles augmenteront et grugeront l’énergie que vous pourriez utiliser pour lutter contre la maladie.

Bien sûr, chaque cas est particulier et chaque personne réagit différemment aux situations stressantes. L’acceptation de cette nouvelle réalité — le cancer de la prostate — est une première étape importante pour planifier la façon d’affronter les défis liés à votre situation. Voici donc une liste de mécanismes d’adaptation susceptibles de vous aider à faire face au cancer de la prostate.

  • Allez chercher du soutien: les membres de votre famille, vos amis intimes et les groupes de soutien sont là pour vous aider.
  • Renseignez-vous sur le cancer de la prostate, sur ses traitements et sur ses effets secondaires. Cette démarche vous aidera à participer activement au processus de prise de décision concernant votre maladie.
  • N’ayez pas peur de poser des questions à votre médecin.
  • Préservez votre amour-propre: vivez au jour le jour, conservez une attitude positive, demeurez optimiste et imaginez des objectifs réalistes qui donneront un sens à votre vie.
  • Ne perdez pas de vue vos valeurs spirituelles et acceptez votre propre mortalité.

Comprendre la nature de vos choix thérapeutiques

Il est important de bien s’informer sur vos options de traitement pour prendre une décision éclairée. Pour en apprendre davantage, consultez notre page Choisir son traitement. Il est important que vous soyez suffisamment informé pour bien comprendre votre situation. Vous aurez l’impression de mieux contrôler votre vie et cela facilitera vos prises de décision.

 

Les personnes ressources

Dès l’annonce du diagnostic d’un cancer de la prostate, vous et votre famille serez engagés dans un long processus, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du milieu hospitalier. Vous rencontrerez plusieurs professionnels de la santé ce qui, par moments, pourra vous sembler déroutant. Consultez notre page Votre équipe pour vous familiariser avec les différents membres de l’équipe médicale avec lesquels vous pourriez être en contact.

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Sources et références
Dernière révision médicale et éditoriale: janvier 2024. Voir notre comité de valiation de nos pages Web et nos collaborateurs en cliquant ici.

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Symptoms, risk and screening
Are you over 50 years old, or have you been having urinary problems for some time now? This video is for you! Several diseases can affect your prostate, and it’s important to detect them early. Let’s take a closer look. 

 

Anatomy

What is the prostate

Illustration de l’appareil de l’homme pour un cancer prostate

The prostate is a gland:

  • Located between the bladder and the penis, just in front of the rectum;
  • Formed of 2 lobes which surround the urethra, a canal that runs through the center of the prostate, from the bladder to the penis, letting urine and sperm flow out of the body;
  • The size of a walnut, which grows larger in size in your forties;
  • That has a soft, spongy texture to the touch like a small, ripe plum.

The prostate is made of:

  • Gland cells that secrete liquids for ejaculation;
  • Muscle cells that participate in the evacuation of your sperm during ejaculation;
  • Fiber cells that maintain the structure of the gland.

Around the prostate, we find:

  • The seminal vesicles, glands that produce sperm and that are located on either side of the prostate;
  • The vas deferens, the tube that carries sperm from the testicle to the seminal vesicles;
  • The nerve bundles that control your bladder and erectile function and that are located on either side of your prostate.

Structure

Three main zones of the prostate

Illustration des 3 zones de la prostate de l’homme cancer prostate

Peripheral zone

  • The peripheral zone is the largest area of the prostate. It can easily be felt by the doctor during a digital rectal exam (DRE).
  • Most prostate cancers start in the peripheral zone.

Transition zone

  • This is the area located in the middle of the prostate, between the peripheral and central areas. It surrounds your urethra that runs through the prostate.
  • With age, the transitional area increases in size until it becomes the largest portion of your prostate. This is called benign prostatic hyperplasia (BPH) or enlarged prostate.

Central zone

  • It is the part of the prostate that is farthest from the rectum. This is why prostate tumors located in this area can not be felt by the doctor during a digital rectal examination.
  • If the doctor is in doubt, the following information will help decide if additional investigation is necessary:
    • Your PSA level
    • Your age and family history
    • Your ethnic origin

Fonction

In short

Illustration d’une prostate saine cancer prostate

Your fertility and natural fertilization

  • It produces … a prostatic fluid rich in enzymes, proteins and minerals that nourishes and protects your spermatozoa.
  • It makes … a protein (APS) that is used to liquefy your sperm to facilitate the mobility of your spermatozoa.
  • It allows … ejaculation by contracting.
  • It promotes … fertility through its enzymes facilitating the penetration of sperm through the cervix.
  • It is not related to the mechanism of erection. Therefore, the origin of erectile dysfunction lies elsewhere.

Additional details

Exocrine Function

The prostate is made up of thousands of tiny fluid-producing glands. Specifically, the prostate is an exocrine gland. Exocrine glands are so-called because they secrete through ducts to the outside of the body (or into a cavity that communicates with the outside). Sweat glands are another example of an exocrine gland.

The fluid that the prostate gland produces forms part of semen, the fluid that carries sperm during orgasm. This fluid, produced in the prostate, is stored with sperm in the seminal vesicles. When the male climaxes, muscular contractions cause the prostate to secrete this fluid into the urethra, where it is expelled from the body through the penis.

Urine Flow

The prostate wraps itself around the urethra as it passes from the bladder to the penis. Prostatic changes can affect urine flow. Increasing the size of the prostate or muscle tone may impede the flow of urine due to the close anatomical relationship between the urethra and the prostate.

Prostate Specific Antigen (PSA)

The prostate also produces a protein called prostate-specific antigen (PSA). PSA is released with the ejaculatory fluid and can also be traced in the bloodstream. The testing of PSA levels in the blood is used to detect prostate cancer. The level of PSA in the blood is usually measured in nanograms of PSA per milliliter of blood (ng/mL).

A raised PSA level

Usually, a PSA rate of less than 4 nanograms per milliliter of blood is normal, but age should also be taken into consideration as PSA levels gradually increase with age. A rise in PSA concentration may indicate the presence of:

  • An enlarged prostate (benign prostatic hyperplasia)
  • An inflammation or infection of the prostate (prostatitis)
  • A prostate cancer

Your doctor will have you undergo other tests to determine the exact cause of the increase in your PSA.

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Last medical and editorial review: September 2023
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