Impact sur vos proches
Impact sur vos proches
Impact sur vos proches
Le diagnostic, le traitement ou l’évolution de la maladie, comme un cancer de la prostate, chez un être cher, nécessite toujours une adaptation chez l’aidé comme chez l’aidant. Si vous êtes une personne proche aidante, cette page vous aidera à comprendre le parcours à traverser et à savoir comment bien s’outiller pour ne pas s’épuiser.
Un rôle important, mais demandant
Un aidant naturel, qu’il s’agisse d’un partenaire, d’un enfant, d’un ami ou d’un autre membre de la famille, offre un soutien émotionnel et pratique à une personne atteinte d’une maladie chronique. Ce rôle, qui fait partie de l’équipe de soins, comporte de nouvelles responsabilités, souvent gratifiantes mais exigeantes. Les aidants naturels peuvent ressentir diverses émotions telles que la joie, la peur, l’anxiété, la frustration et la tristesse, et peuvent également ajuster leur style de vie en conséquence.
Chaque patient vit la maladie de façon différente. L’évolution de la maladie peut également différer d’un patient à l’autre. L’aidant naturel devra donc s’adapter aux besoins du patient.
En tant que personne aidante, vous pourriez être amenée à:
- Écouter et discuter avec votre partenaire sans juger
- Coordonner les rendez-vous médicaux
- Assurer le transport
- Discuter avec l’équipe médicale
- Garder la famille et les proches au courant
- Planifier les finances
- Apporter un soutien affectif
Ce que vous pouvez ressentir et ce qui peut vous aider
Exemples de mécanismes d’adaptation
Il est tout à fait normal de vivre des émotions positives autant que négatives. Pour les émotions négatives, il est commun de se sentir anxieux, frustré, triste, coupable et impuissant. Aussi, il est normal de pleurer. Pleurer permet de soulager les tensions, donc ne vous en empêchez pas. Chaque personne a sa propre réaction émotive face à ces nouveaux défis auxquels vous êtes confronté. Certains mécanismes d’adaptation peuvent inclurent:
- Pratiquer la relaxation, avec des techniques de respiration profonde ou de méditation;
- Rester actif au quotidien;
- Adopter un mode de vie sain – bonne alimentation, temps de repos suffisan;t
- Partager vos émotions avec une personne de confiance;
- Prendre du temps pour vous et faire des activités que vous aimez;
- Tenir un journal pour écrire ce que vous ressentez;
- Demander de l’aide à votre entourage;
- Apprécier tous les moments précieux que la vie vous apporte.
Former un réseau de soutien
Dès l’annonce du diagnostic du cancer de la prostate, il est important de former un réseau de soutien pour le patient. Ce réseau devrait comprendre des personnes qui pourront vous fournir, au besoin, de l’aide sur le plan émotif et pratique.
- Recrutez-les parmi vos amis intimes et vos proches parents, c’est-à-dire des gens avec qui vous avez établi une relation de confiance.
- De plus, afin de ne pas accabler le patient avec vos peurs et vos anxiétés, vous devez développer votre propre réseau de soutien.
- Ayez quelqu’un à qui vous confier et sur qui vous pouvez compter en tout temps. Ne vous isolez pas.
S’informer sur le cancer de la prostate
Informez-vous sur le cancer de la prostate autant que possible. Cela vous permettra de vous sentir plus en contrôle de la situation, de discuter plus facilement avec les professionnels de la santé et ainsi, aider votre proche à prendre des décisions plus informées concernant son cancer. Il est important que votre recherche d’informations se fasse auprès de sources fiables et valides.
Miser sur la communication
Le maintien d’une bonne communication est essentiel. Regardez dans les yeux la personne à qui vous vous adressez, faites un signe de tête pour lui indiquer que vous l’écoutez et posez-lui des questions lorsque les choses ne sont pas claires. Parlez-vous de ce que vous ressentez. Cela vous permettra d’obtenir une partie du soutien émotif dont vous avez tous deux besoin. Cela peut également aider à résoudre certains problèmes liés au nouveau diagnostic. Parfois, il n’y pas de bonne ou mauvaise réponse; seulement l’écoute peut grandement aider.
Apporter un soutien affectif
En tant que personne aidante, vous serez une de ses principales sources de confort et de soutien affectif. Vous pouvez avoir un effet positif si vous respectez son autonomie et son besoin d’être seul parfois tout en lui indiquant que vous êtes là au besoin. Vous pouvez proposer d’accompagner votre proche à ses rendez-vous avec le médecin, pour des tests ou pour un traitement. S’il semble réceptif à l’idée de votre présence, vous pouvez:
- aider en prenant des notes et poser des questions durant les rendez-vous;
- préparer un dossier avec tous ses renseignements médicaux, incluant la liste de médicaments.
Vous pouvez également vous informer auprès des professionnels de la santé sur les options de traitement et les effets secondaires susceptibles pour chaque traitement. Il est important de savoir qu’en général, les hommes sont moins enclins à parler de leurs problèmes de santé et de leurs craintes.
Cela dit, de discuter avec votre partenaire de vos préoccupations, de vos frustrations ou de votre un besoin de soutien est tout aussi important. Cela vous aidera à maintenir une relation saine tout au long de ce voyage. De demander conseil, seule ou avec votre partenaire, peut vous aider si vous êtes dépassée ou si vous avez besoin de parler à quelqu’un d’autre.
Se faire aider, ne pas rester seul
Demander de l’aide, ça s’apprend. En tant que personne proche aidante, vous vous donnez sans compter et vous aidez votre proche afin d’améliorer sa qualité de vie. Accepter l’aide, c’est faire preuve d’empathie envers soi-même, c’est préserver son équilibre. Cela exige de reprendre contact avec soi et de s’écouter. Cela signifie également de reconnaître et d’accepter ses limites. Tout un défi lorsqu’on est entièrement centré sur son proche. N’attendez pas pour demander de l’aide. Dès le début du parcours, il est important de savoir qu’elles sont les ressources disponibles pour vous. Même si vous n’avez pas besoin immédiatement, de savoir que l’aide est disponible vous rassurera.
Essayer de ne pas culpabiliser
En tant que proche aidant, il est normal de ressentir par moment un sentiment de culpabilité́. Le sentiment se manifeste généralement lorsqu’il y a un déséquilibre entre nos valeurs et nos comportements. Elle peut apparaître suite à un agissement, une parole ou encore l’omission d’une action. Ce sentiment alerte et indique qu’il faut retrouver un équilibre entre vos besoins et vos obligations. Afin de parvenir à transformer votre sentiment de culpabilité́, il faut changer votre regard sur la situation. Par exemple, vous pouvez dire non, prendre du temps pour vous ou encore exprimer vos émotions, déléguer certaines tâches, consulter un intervenant en soutien.
Se reposer et prendre du plaisir au quotidien
Penser à soi signifie se réserver chaque jour du temps pour recharger vos batteries en faisant ce qui vous plaît, ce que vous aimez. Un objectif réaliste est plus susceptible de se concrétiser que les grands projets audacieux! Par exemple, une sieste de 20 minutes, du jardinage, de la lecture, une promenade de 10 minutes ou une pause musicale. Le principal est que les activités choisies correspondent à vos envies, qu’elles vous détendent et vous procurent à nouveau toute l’énergie dont vous avez besoin.
Discuter avec votre employeur
Il est possible que votre rôle d’aidant nuise à votre emploi compte tenu des absences possibles reliées à votre rôle d’aidant. Vous pouvez rencontrer votre patron et discuter de cette situation avec lui. Réduire le nombre d’heures travaillées, modifier vos tâches ou bien travailler à partir de la maison peuvent être des solutions selon votre situation.
En étant aidant naturel, vous pouvez être admissible à diverses formes d’aides offerts par le gouvernement du Canada. Informez-vous pour votre situation. Consultez notre page de ressources ici. Et n’oubliez pas que nous sommes là pour vous.
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Sources et références
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