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Chirurgie radicale

Chirurgie radicale

La chirurgie est fréquemment utilisée pour traiter le cancer de la prostate. On y a recours pour tenter de guérir le cancer en enlevant complètement la tumeur ou pour atténuer les symptômes urinaires.

Le type de chirurgie pratiqué dépend principalement du stade de votre cancer ainsi que d’autres facteurs comme votre âge, votre état de santé général et votre espérance de vie si vous êtes traité. Les effets secondaires de la chirurgie dépendent du type d’intervention effectué.

Illustration chirurgie

Prostatectomie radicale

La prostatectomie radicale est l’intervention chirurgicale la plus courante pour traiter un cancer de la prostate localisé à faible risque, à risque intermédiaire ou à haut risque de progression. C’est une chirurgie majeure offerte aux hommes en bonne santé.

La prostatectomie radicale consiste à enlever complètement votre prostate et une partie des tissus qui l’entourent, y compris vos vésicules séminales (petites poches contenant du liquide qui permet de nourrir vos spermatozoïdes). Elle est généralement pratiquée dans le but de guérir votre cancer de la prostate, car elle peut enlever toutes les cellules cancéreuses. Elle peut être utilisée en combinaison avec d’autres traitements, p. ex., chirurgie suivie de radiothérapie, s’il y a lieu.

Curage ganglionnaire pelvien

On peut parfois soigner par chirurgie votre cancer de la prostate dont la propagation vers vos ganglions lymphatiques du bassin est seulement microscopique. Comment savoir si votre cancer s’est propagé vers vos ganglions? Grâce aux techniques d’investigation modernes, il est rare qu’on doive attendre l’opération pour s’apercevoir que le cancer est trop étendu pour pouvoir pratiquer la prostatectomie.

Cela dit, si votre cancer est plutôt agressif et que l’option retenue est la chirurgie radicale, votre chirurgien retirera vos principaux groupes de ganglions lymphatiques du bassin lors de l’opération. Il n’est pas nécessaire de les retirer si vous présentez un cancer à risque faible de progression.

Résection transurétrale de la prostate

Contrairement à la prostatectomie radicale où l’on enlève votre prostate et sa capsule, la résection transurétrale de la prostate (RTUP) consiste à retirer du tissu interne de votre prostate en passant par votre urètre, tout en laissant la capsule de votre prostate en place. Il s’agit de l’intervention chirurgicale la plus courante pour l’hypertrophie bénigne de la prostate (HBP ou prostate volumineuse).

En général, on pratique une résection transurétrale de la prostate (RTUP) pour soulager les troubles urinaires causés par une prostate qui a augmenté de volume et qui comprime l’urètre. Elle est également utilisée comme traitement palliatif afin de dégager l’obstruction des voies urinaires chez les patients ayant un cancer de la prostate avancé ou qui ne sont pas assez en forme pour subir une chirurgie radicale.

Est-ce pour vous

Vous pouvez opter pour cette chirurgie:

  • si vous êtes atteint d’un cancer au stade précoce qui ne s’est pas propagé hors de la prostate (stade 1 ou 2)
  • si vous êtes atteint d’un cancer qui s’est propagé localement hors de la prostate (stade 3)
  • si vous avez une espérance de vie d’au moins 10 ans
  • si vous êtes âgé de moins de 75 ans, mais ce facteur dépend de chaque individu
  • si votre état de santé permet de subir une anesthésie et une chirurgie

Facteurs justifiant ce choix

La prostatectomie radicale est utile aux stades précoces du cancer, lorsque ce dernier est confiné à votre prostate. Les chances de guérison sont alors excellentes. Elle offre une grande probabilité de survie à long terme (plus de dix ans).

Toutefois, il s’agit du traitement le plus agressif et, par conséquent, il comporte un plus grand risque d’effets secondaires. La prostatectomie radicale constitue une chirurgie majeure. Plus vous êtes jeune et en bonne santé, plus il a de chances de se rétablir avec succès. En songeant à recourir à la chirurgie, il faut tenir compte de ses effets sur votre vie quotidienne et évaluer avec attention les avantages et les risques potentiels d’un tel choix

Techniques de chirurgie

Les techniques permettant de retirer chirurgicalement la prostate sont la chirurgie ouverte manuelle, la chirurgie par laparoscopie manuelle et la chirurgie par laparoscopie robotisée. Pour en savoir davantage sur chacune de ces techniques, cliquez ici

Avantages de la chirurgie radicale

  • Enlever votre cancer au complet s’il n’y a pas eu de propagation en dehors de votre prostate
  • Connaître exactement la nature et l’étendue de votre tumeur post-chirurgie
  • Mesurer avec facilité le succès de la chirurgie avec votre taux d’APS six à huit semaines après l’opération
  • Recourir à la radiothérapie ou l’hormonothérapie si votre taux d’APS monte

Désavantages de la chirurgie radicale

  • Il y a des risques de complications avec une chirurgie, comme pour toute opération majeure
  • Vous aurez besoin de rester à l’hôpital, de 1 à 4 jours ou plus s’il y a des complications
  • Les différents types de prostatectomie radicale nécessitent, en moyenne, trois à six semaines de convalescence à la maison
  • Si le cancer s’est propagé à l’extérieur de votre prostate, le chirurgien peut ne pas être en mesure de l’enlever au complet
  • Vous n’éjaculerez plus et ne serez plus en mesure d’avoir des enfants après la chirurgie.

Les risques et complications de la chirurgie

Une prostatectomie radicale est une opération majeure, et comme toute opération majeure, il y a des risques de complications à court, moyen et long terme. Cependant, ils n’affectent pas tous les hommes de la même façon. Tout dépendra du type de chirurgie, de l’expérience du chirurgien et de votre état de santé général.

 

Court terme

Les complications pendant l’opération sont rares, mais pourraient inclure:

  • une hémorragie pouvant nécessiter une transfusion sanguine
  • une lésion de l’uretère nécessitant une réparation
  • un trauma ou une lésion du rectum du fait de sa proximité avec la prostate et donc de la tumeur: elle est le plus souvent réparée immédiatement, sans séquelles
  • des caillots de sang dans la jambe qui pourrait voyager au poumon

Post-opératoire

Les complications post-opératoires, donc au retour à la maison, peuvent inclure:

  • des douleurs
  • des nausées et vomissements
  • une infection de la plaie
  • une infection urinaire justifiant un traitement antibiotique
  • une constipation due aux médicaments contre la douleur
  • une contraction de la vessie due à l’irritation de la sonde sur les parois de la vessie
  • une incontinence urinaire et des troubles de l’érection immédiats chez pratiquement tous les hommes. Ces complications sont temporaires et les choses rentrent peu à peu dans l’ordre dans l’année qui suit pour bon nombre d’entre eux.

Moyen – long terme

Les problèmes les plus courants associés à la prostatectomie radicale sont:

  • l’incontinence urinaire
  • la dysfonction érectile
  • le rétrécissement de l’urètre
  • Pour en savoir davantage sur l’incontinence ou sur la dysfonction érectile, consultez la section sur les effets secondaires.

Le succès de la chirurgie

Le succès de la chirurgie et le risque d’effets secondaires dépendront de l’expérience et de la compétence de votre chirurgien. Votre chirurgien doit être en mesure de vous dire combien d’opérations il a effectué, le taux de réussite de ses chirurgies et le taux d’effets secondaires chez ses patients.

 

Le nombre de chirurgie

Les chirurgiens qui sont régulièrement au bloc opératoire, p. ex. 3 fois par mois, ou qui font au moins 20 prostatectomies radicales chaque année, et idéalement plus de 35 par an, ont de meilleurs résultats, y compris la baisse des taux d’effets secondaires.

 

L’expérience du chirurgien

Il faut savoir qu’il n’y a pas le nombre de patients opérés qui compte, mais également l’expérience du chirurgien. À cet égard, demandez-lui s’il peut vous mettre en contact avec un de ses patients. Il existe également des sites sur le Web où les patients donnent leur opinion sur les médecins. Faites attention, car vous pourriez être plus confus sur les compétences de votre chirurgien, les opinions pouvant être complètement différentes d’un patient à l’autre.

 

Le lien de confiance

Si votre chirurgien a pris le temps de vous parler, de répondre à vos questions, de vous avoir mis en confiance sur ses compétences, son taux de réussite, ses échecs si lieu et qu’il est régulièrement au bloc opératoire, il est fort à parier que vous êtes entre de très bonnes mains. Et ce sont justement les mains du chirurgien qui feront la différence, peu importe que la chirurgie soit conventionnelle (ouverte) ou robotisée.

Illustration Kegels

Votre médecin vous a proposé de la chirurgie radicale pour traiter votre cancer de la prostate ? Cette section décrit ce traitement et les précautions à prendre pour que tout se passe le mieux possible.

L’intervention

Votre séjour à l’hôpital

Vous serez hospitalisé le jour même de l’intervention ou la veille, et la durée est de 24 heures à quelques jours, s’il n’y a pas de complication.

Durée de l’intervention chirurgicale

De 2 à 4 heures. Si votre chirurgien vous indique qu’il peut réaliser cette intervention en moins de 2 heures, allez chercher une deuxième opinion.

L’opération

Vous recevrez une anesthésie générale ou rachidienne (l’épidurale comme pour les femmes prêtes à donner naissance) pour que vous ne sentiez rien du tout. Au cours de l’opération, le chirurgien retire:

  • la prostate et sa capsule
  • les vésicules séminales
  • la région où la prostate rejoint la vessie (col de la vessie)
  • la partie de l’urètre qui traverse la prostate
  • les ganglions lymphatiques au besoin

Votre sonde urinaire

Pendant que vous êtes encore sous anesthésie, une sonde urinaire sera insérée par le pénis jusqu’à votre vessie pour faciliter l’évacuation de votre urine durant la cicatrisation. Votre sonde urinaire restera en place de 1 à 2 semaines après la chirurgie. Comme l’incontinence urinaire débutera dès le retrait de la sonde, assurez-vous d’avoir en votre possession des protections absorbantes.

La nature et l’étendue de votre tumeur

Votre prostate, les vésicules séminales et les tissus prélevés sont analysés par le pathologiste dans les jours qui suivent l’opération, ce qui permettra à votre chirurgien de connaître exactement la nature et l’étendue de votre tumeur.

Votre taux d’APS

Votre taux d’APS devrait s’abaisser à un niveau indétectable (0) une fois que votre prostate a été retirée.

Préparation avant la chirurgie

Une bonne préparation peut rendre la période de récupération après la chirurgie moins difficile que prévu. Votre préparation jouera un rôle essentiel dans un rétablissement plus rapide et moins stressant. Avant votre intervention chirurgicale, on vous demandera de vous présenter à l’hôpital pour une visite préopératoire. De plus, vous aurez à signer une décharge de responsabilité envers votre chirurgien et l’hôpital pour les risques encourus lors d’une chirurgie. Cette décharge est obligatoire pour toutes les chirurgies. En lisant ce qui suit sur cette page vous saurez à quoi vous attendre et comment y faire face. 

Votre visite préopératoire à l’hôpital et le protocole d’admission

Avant la chirurgie, il y a deux étapes importantes à suivre. La première consiste en votre visite préopératoire à l’hôpital, où vous discuterez des détails de la chirurgie avec l’équipe médicale. Ensuite, il y a le protocole d’admission, où vous serez préparé pour votre séjour à l’hôpital. Vous aurez à signer une décharge de responsabilité envers votre chirurgien et l’hôpital pour les risques encourus lors d’une chirurgie. Cette décharge est obligatoire pour toutes les chirurgies

L’importance de bien comprendre

Les effets secondaires reliés à votre chirurgie

Assurez-vous d’avoir eu une discussion de fonds avec votre urologue sur ce que la chirurgie implique, l’impact qu’elle aura sur votre qualité de vie, sur votre sexualité et les outils disponibles pour y faire face. N’hésitez pas à reconsidérer ou à rediscuter cette option si vous n’êtes pas certain.

Vos prescriptions suite à votre chirurgie

Assurez-vous également de bien comprendre comment reprendre vos exercices Kegel.

Votre réhabilitation pénienne suite à votre chirurgie

Enfin poser des questions sur votre réhabilitation pénienne. Il s’agit d’aider – notamment par les médicaments de l’érection – le pénis à reprendre une fonction érectile. Sachez que cette approche ne fait pas l’unanimité en raison du peu d’étude sur le sujet. Vous pouvez néanmoins aborder le sujet avec votre médecin.

  • Elle débute normalement tôt après votre chirurgie, à faible dose et à prendre sur une base hebdomadaire (la fréquence peut différer d’un urologue à l’autre) pendant plusieurs mois si vous la tolérée.
  • Certains urologues prescrivent tout de suite ces médicaments (le tadalafil, le sildénafil ou le vardénafil) que vous retrouvez dans votre enveloppe ou pochette d’information lors de votre congé de l’hôpital.
  • D’autres préfèrent attendre le rendez-vous de suivi post-chirurgie pour en discuter.

Si votre urologue n’aborde pas le sujet avec vous lors de votre visite préopératoire ou lors de votre rendez-vous de suivi, n’hésitez pas à le faire.

Quelques jours avant

L’appel téléphonique du service d’Admission de l’hôpital

Le jour avant votre chirurgie, le service d’Admission vous téléphonera pour vous dire quand venir à l’hôpital. Vous devez vous présenter 2-3 heures avant l’heure prévue de votre chirurgie. L’heure de votre chirurgie n’est pas définitive. La chirurgie peut avoir lieu avant ou après l’heure prévue.

L’annulation

Si vous êtes malade, téléphonez au bureau de votre chirurgien dès que possible. Si vous ne pouvez pas joindre le chirurgien, appelez le service d’Admission de votre hôpital

Si votre chirurgie est retardée ou annulée à cause d’une urgence, votre chirurgien reportera votre chirurgie aussitôt que possible.

Se laver

Le soir avant la chirurgie:

  • prenez une douche ou un bain
  • lavez votre corps, en allant du cou vers le bas, y compris votre nombril
  • utiliser du shampooing et du savon ordinaires pour votre visage et les cheveux
  • porter des vêtements propres pour dormir

Le matin de la chirurgie:

  • prenez une douche ou un bain
  • mettez des vêtements propres
  • ne mettez pas de lotion, de bijoux ou de piercings
  • ne rasez pas l’endroit où vous serez opéré

Vos effets à apporter à l’hôpital

  • Votre carte d’assurance maladie et la carte de l’hôpital
  • Toute information relative à vos assurances privées (si vous en avez)
  • Vos médicaments dans leurs contenants d’origine
  • 1 paquet de votre gomme à mâcher préférée
  • Une robe de chambre, des pantoufles, des vêtements amples et confortables
  • Des pads absorbants ou culottes d’incontinence Depends ou Tena
  • Votre kit de toilette: brosse à dents, dentifrice, rince-bouche, peigne, déodorant, savon, articles de rasage, des mouchoirs en papier et au besoin des bouchons d’oreilles
  • Vos lunettes, verres de contact, prothèse auditive, dentier avec les contenants appropriés pour les ranger et portant votre nom
  • Votre canne, vos béquilles, votre marchette portant votre nom
  • Si vous êtes techno, apportez vos écouteurs et votre musique

N.B.

Veuillez laisser tous vos objets de valeur, cartes de crédit et bijoux à la maison. L’hôpital n’est pas responsable des objets perdus ou volés. Certains hôpitaux vous offriront un casier pour vos effets, mais vous serez responsable d’apporter votre cadenas. Informez-vous les commodités offertes pour vos effets personnels.

Sachez…

Vous n’aurez pas le temps de lire, car vous serez sollicité pour bouger, manger, boire, bouger encore, gérer votre douleur et apprivoiser ce choc corporel. Et idéalement, si tout va bien, vous recevrez votre congé de l’hôpital de 1 à 4 jour après votre chirurgie.

Questions à mon médecin

Nous vous invitons à consulter notre page Questions à poser à votre médecin et votre équipe de professionnels de la santé concernant la chirurgie radicale. Poser des questions ouvrira la communication, fournira des informations adaptées à votre situation et diminuera le stress lié à la compréhension de cette intervention.

Le jour de la chirurgie

Rendez-vous au service d’Admission Chirurgie à l’heure demandée

  • Le préposé à l’Admission vous fera signer le formulaire d’admission et vous demandera quel type de chambre vous préférez. Il n’est pas toujours possible d’obtenir une chambre privée ou semi-privée.
  • L’infirmière vous demandera de mettre une jaquette d’hôpital et remplira une liste de vérification préopératoire avec vous. Vous devriez être à jeun depuis minuit et vos intestins devraient être vides.
  • Dans certains hôpitaux, on pourrait vous demander de mettre des bas élastiques serrés pour faciliter la circulation du sang et empêcher la formation de caillots. Si tel est le cas, vous devrez porter les bas jusqu’à ce que l’infirmière vous dise de les enlever.

La salle d’opération

  • Un préposé vous amènera à la salle d’opération. Vous rencontrerez votre anesthésiste (le médecin qui vous endormira) et d’autres membres de votre équipe de chirurgie.
  • À cette étape, rien ne sert de vous stresser ou d’être anxieux. Vous avez pris la bonne décision et vous êtes maintenant prêt pour la suite. Votre attitude est primordiale et dictera la durée de votre convalescence et la facilité de votre guérison.
  • Vous serez endormi et ne ressentirez aucune douleur pendant la chirurgie

La salle d’attente

La famille ou les amis peuvent vous attendre dans la salle ou à la cafétéria. Normalement des guichets automatiques sont disponibles dans tous les centres hospitaliers.

Durant l’opération

Votre intraveineuse

On vous administrera des liquides par une intraveineuse jusqu’à ce que vous soyez capable de boire et de manger normalement. N.B. Quand vous marcherez, vous devrez pousser la potence (support) de l’intraveineuse avec la main qui n’est pas reliée à l’intraveineuse.

Votre drain Jackson-Pratt ou autre

On vous installera un drain (ex.: Jackson-Pratt). Le drain est un tube spécial qui empêche le sang et le liquide de s’accumuler à l’intérieur de votre abdomen. Il est composé des deux parties principales suivantes : un tube creux; un bulbe collecteur. La majorité des patients ne retournent pas à la maison avec leur drain, mais c’est une possibilité. Si tel est le cas, on vous expliquera comment en prendre soin à votre retour à la maison.

Votre sonde urinaire

Vous reviendrez de la salle d’opération avec une sonde (tube inséré par le pénis appelé sonde urétrale) qui drainera votre urine de la vessie vers un sac collecteur. Vous quitterez l’hôpital avec votre sonde. Il est possible que votre urine soit teintée de sang. Il ne faut pas s’en inquiéter.

Votre dose d’oxygène

Vous pourriez avoir de petits tubes dans les narines pour vous donner de l’oxygène. Vous aurez alors une petite pince sur le doigt pour mesurer le taux d’oxygène dans votre sang. C’est ce qu’on appelle l’oxymétrie de pouls. L’infirmière ajustera la quantité d’oxygène à vous donner en fonction des résultats. Elle cessera de vous en donner quand vous en aurez plus besoin.

Dans la salle de réveil

Après votre chirurgie, vous vous réveillerez dans l’unité de soins post-anesthésiques (aussi connu sous le nom de la salle de réveil). C’est un endroit calme où les patients sont surveillés attentivement. Vous y resterez pendant plusieurs heures.

Vous aurez:

  • un masque à oxygène au besoin
  • une intraveineuse (IV) sérum qui fournit les liquides
  • une sonde (tube) urinaire qui draine l’urine de votre vessie
  • un drain qui recueille les liquides ou le sang dans votre abdomen

Une infirmière:

  • vérifiera souvent votre pouls et votre pression artérielle
  • vérifiera vos pansements
  • s’assurera que tout va bien

Lorsque vous serez prêt, vous irez dans votre chambre. Les visiteurs ne sont pas admis dans la salle de réveil, à moins que vous y restiez toute la nuit. Votre famille pourra vous visiter quand vous serez dans votre chambre.

Le contrôle de la douleur

Il est normal de ressentir de la douleur après votre chirurgie. Elle se manifeste par une sensation de brûlure ou de tiraillement au niveau des incisions. Elle est plus forte durant les premières 24 à 48 heures puis elle diminue peu à peu. Il est important de contrôler votre douleur, car cela vous aidera à:

  • prendre de grandes respirations
  • bouger plus facilement
  • manger mieux
  • dormir mieux
  • récupérer plus rapidement
  • faire les choses qui sont importantes pour vous

Votre infirmière vous demandera d’évaluer votre niveau de douleur sur une échelle de 0 à 10.0 signifie que vous ne ressentez aucune douleur et 10 est la pire douleur que vous pouvez imaginer. Le personnel voudra garder votre douleur en dessous de 4 sur 10. Si vous avez mal, il faudra le dire. Les principaux effets secondaires possibles des médicaments contre la douleur sont:

  • des nausées et des vomissements
  • de la somnolence
  • du prurit (démangeaisons)
  • des maux de tête occasionnels

Si vous ressentez un de ces symptômes, aviser votre infirmière, elle pourra vous aider. Rappelez-vous qu’il ne faut surtout pas attendre d’avoir une forte douleur pour demander vos calmants, sinon, ils seront moins efficaces et les délais de soulagement seront allongés.

Votre mobilisation, vos exercices et les objectifs à atteindre

Pour prévenir la pneumonie, les caillots de sang et la perte de masse musculaire, il sera essentiel de rester actif dans et hors de votre lit. Cliquez ici  pour découvrir les attentes de votre équipe de soin, à votre réveil et jusqu’à votre sortie de l’hôpital, afin d’assurer un rétablissement en toute sécurité.

La convalescence

La chronologie de récupération après une chirurgie radicale de la prostate varie d’une personne à l’autre selon la façon dont leur corps guérit naturellement et la gravité de la maladie avant la chirurgie. Accédez aux conseils pour vous aider dans votre rétablissement en cliquant ici

Votre sonde (tube) urinaire et sacs

Vous aurez 2 sacs de drainage et un stabilisateur de cathéter. Le stabilisateur de cathéter tient le tube urinaire en place et le maintien bien attaché à votre jambe. Le petit sac est pour le jour et le plus gros est pour la nuit. Consultez la fiche d’entretien de votre sonde urinaire ici

Entretien de votre drain Jackson-Pratt

Le drain Jackson-Pratt est relié à un contenant qui ressemble à une grenade qu’on nomme une poire. Ce contenant contient du liquide qui draine de l’incision et ceci aide à la guérison. Consultez la fiche d’entretien de votre drain ici

Les activités

La reprise des activités à la maison

  • Continuez de marcher plusieurs fois par jour. Augmentez progressivement la distance jusqu’à ce que vous atteigniez votre niveau d’activité habituel. La plupart des patients n’ont pas beaucoup de restrictions.
  • Ne conduisez pas tant que vous prenez des analgésiques.
  • Évitez de lever des charges de 5-10 livres (2-4 kg) pour au moins 4 semaines afin de diminuer le risque d’hernie.
  • Votre chirurgien décidera quand vous pouvez retourner au travail. Cela dépendra de votre guérison et du type de travail que vous faites.
  • Vous retournerez au travail probablement quelques semaines après votre chirurgie à condition que vous n’ayez à lever des objets lourds.
  • Attendre 6 semaines avant de pratiquer des sports exigeant des mouvements brusques (ex.: tennis, badminton, jogging, ski alpin) et y aller progressivement.
  • Si vous êtes un mordu du vélo et que votre chirurgie s’est bien déroulée, qu’il n’y a pas de complication post-opératoire et que vous récupérer bien votre continence, vous pourriez enfourcher votre selle 8 à 12 semaines après l’opération. En fait, vaut mieux demander le feu vert à votre médecin.

Demandez à votre famille et à vos amis de l’aide

  • Pour vos déplacements
  • Pour la préparation des repas
  • Pour la lessive
  • Pour l’épicerie
  • Pour le ménage

Pour la baignade

Pas avant au moins 4 semaines. Il faut attendre le retrait des agrafes et des diachylons de rapprochement, des drains, la résorption des points fondants, l’arrêt de l’écoulement de la plaie…

Pour les voyages

Locaux et régionaux: Au congé de l’hôpital à condition de faire des arrêts fréquents à toutes les heures.

Internationaux: Évitez les destinations où les services médicaux sont difficilement disponibles (à discuter avec votre médecin).

Quand appeler votre médecin

Vous aurez à surveiller certains signes et symptômes au retour à la maison, question de savoir quand contacter votre médecin ou quand vous présenter à l’urgence. Cliquez ici pour en savoir davantage

Le suivi médical

Certificat médical

Si vous avez besoin d’un certificat médical, n’oubliez pas de le demander directement à votre chirurgien, au moins la veille de votre congé de l’hôpital.

Suivi médical

Vous devriez voir votre urologue dans les 4-6 semaines après votre sortie de l’hôpital. Ensuite, vous le reverrez à des intervalles réguliers (3 à 6 mois). Après cinq années sans récidive, si tout va bien, on passe à un suivi annuel.

Taux de réussite

Il est impossible d’établir un taux de réussite général avec la chirurgie.

  • Cela varie en fonction de chaque cas parce qu’il faut tenir compte du grade diagnostiqué de la tumeur, de son stade de dissémination et du taux d’APS avant le traitement.
  • Moins ces données sont élevées, meilleures sont les chances que le patient soit définitivement tiré d’affaire.

Test de l’APS

Votre urologue fera chaque fois un dosage de l’APS puisque c’est le test qui prédit le mieux le risque de récidive du cancer de la prostate. Il fait aussi parfois un toucher rectal.

Votre taux d’APS

Après l’opération, le taux d’APS devrait être indécelable (0) puisqu’il n’y a plus de prostate pour produire l’antigène. À chaque rendez-vous de suivi, votre urologue évaluera trois paramètres:

  • si le taux d’APS augmente
  • combien de temps après l’opération cela s’est-il produit
  • et combien de temps faut-il à ce taux pour doubler (c’est sa vélocité)

Récidive

Si le taux d’APS se met à monter, le médecin surveillera combien de temps il lui faut pour doubler. Plus ces périodes sont courtes, plus le risque de récidive est grand et plus cette récidive sera agressive. Par exemple, un taux d’APS qui recommence à monter huit mois après l’opération et qui double en six mois est beaucoup plus inquiétant qu’un taux d’APS qui commence à grimper trois ans après la chirurgie et qui met un an à doubler. Normalement, votre urologue sourcillera si votre taux atteint 0.1 et pourrait prendre la décision d’effectuer un traitement de rattrapage. Un taux d’APS à 0.2 indique que vous êtes officiellement en récidive.

Le cas échéant, la radiothérapie et/ou l’hormonothérapie pourront être prescrites.

Rémission

Vous serez suivi pendant au moins cinq ans après votre chirurgie. Après cinq années sans récidive, si tout va bien, les risques que le cancer revienne sont alors faibles.

Les effets secondaires

Les problèmes les plus courants associés à la prostatectomie radicale sont l’incontinence urinaire et les troubles de l’érection.

L’incontinence urinaire

Après la chirurgie, pratiquement tous les hommes ont une période transitoire d’incontinence urinaire. Elle varie d’une personne à l’autre selon le degré de la maladie, l’âge et l’état de santé. Elle disparaît en général avec le temps et avec la pratique de certains exercices spécifiques comme les Kegels. De nombreuses stratégies peuvent vous aider à gérer les difficultés urinaires après un traitement dû au cancer de la prostate. Pour en savoir davantage sur l’incontinence urinaire, consultez notre page sur les troubles urinaires.

Les troubles de l’érection

Un certain pourcentage des hommes retrouve la fonction érectile de 6 à 36 mois après la chirurgie. La rapidité avec laquelle la fonction sexuelle s’améliore dépend de la fonction sexuelle d’avant l’opération, de l’âge, de l’état de santé général et de la préservation des nerfs érectiles pendant la chirurgie. Dans la plupart des cas, les problèmes d’érection peuvent être traités efficacement. Entre temps, si vous avez besoin d’aide pour traverser cette période difficile, n’hésitez pas à en parler à un(e) sexologue, médecins ou infirmières ou à nos professionnels de la santé. Pour en savoir davantage sur les troubles érectiles, consultez notre page sur les troubles sexuels.

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Sources et références
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