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Cancer qui récidive

Cancer qui récidive

Un cancer qui revient après une prostatectomie radicale, une radiothérapie ou une curiethérapie — que ces traitements aient été ou non associés à une hormonothérapie — est considéré comme un cancer avancé, et ce, que la récidive soit locale ou métastatique.

Récidive locale – Votre cancer peut réapparaître au même endroit où il se trouvait avant votre premier traitement. Par récidive locale, on entend que des cellules cancéreuses sont restées sur l’emplacement anatomique où se trouvait la prostate.

Avec métastases – Votre cancer peut se révéler dans une autre partie de votre corps. Dans ce dernier cas, on parle d’une récidive métastatique.

Les récidives peuvent survenir n’importe quand

Néanmoins, après le traitement, le risque de récidive diminue avec les années. Bien qu’on entende souvent parler du « chiffre magique » de cinq ans, cela n’est pas garanti. On fait donc un suivi à long terme.

En général, le médecin décèle une récidive lorsque votre taux d’APS recommence à grimper. La vitesse à laquelle votre taux d’APS monte (temps de doublement ou doubling time, en anglais), votre grade et votre stade de la tumeur qu’on a enlevée (ou traitée par la radiothérapie) aident votre médecin à déterminer s’il s’agit d’une récidive locale ou métastatique. Plus ces paramètres sont élevés, plus il pourrait s’agir d’une récidive métastatique.

En présence d’une récidive de cancer de la prostate, on peut avoir recours à diverses options ou combinaisons de traitement: radiothérapie, hormonothérapie, chirurgie, chimiothérapie, hormonothérapie de nouvelle génération, protocoles de recherche, etc. Votre médecin est le mieux placé pour proposer un plan de traitement qui vous conviendra.

Nouveauté en termes de de test d’imagerie nucléaire

La TEP-PSMA est un tout nouveau type de test d’imagerie nucléaire qui utilise le principe des radiotraceurs. Cette méthode permet de trouver l’endroit dans le corps où des cellules cancéreuses pourraient s’être propagées à l’extérieur de la prostate. Elle est particulièrement recommandée dans certains cas de récidives, après une chirurgie ou une radiothérapie, lorsque le taux d’APS est élevé.

À l’heure actuelle, l’utilisation de la TEP-PSMA est limitée à des cas précis, mais elle est appelée à s’étendre à de plus en plus de situations dans le futur.

Récidive après la chirurgie radicale

Habituellement, votre taux d’APS avertit très tôt le médecin de ce qui se passe, et ce, plusieurs mois ou années avant qu’il y ait suffisamment de métastases pour qu’elles soient décelées au cours d’un examen physique ou radiologique.

Radiothérapie avec ou sans hormonothérapie – Dans certains cas où l’on soupçonne une récidive localisée, on peut même espérer une guérison complète (il n’est pas encore trop tard pour prescrire une radiothérapie, avec ou sans hormonothérapie, et arriver à guérir la maladie).

Quand traiter?

  • Si votre récidive semble localisée et lente, et que son comportement n’inquiète pas le médecin, ce dernier pourrait choisir de ne pas intervenir. Cela serait le cas si, par exemple, votre taux d’APS recommence à monter cinq ans après l’opération. À ce rythme, il est probable que les métastases n’apparaîtront pas avant 10 ou 15 ans.
  • Si vous êtes âgé ou si votre espérance de vie est réduite, il vaut peut-être mieux ne pas intervenir ou reporter le traitement plutôt que de vous prescrire une hormonothérapie qui affectera votre qualité de vie.
  • Si vous êtes plus jeune et donc si votre espérance de vie est longue, l’approche du médecin sera souvent plus agressive. On aura alors recours à la radiothérapie, associée ou non à l’hormonothérapie.
  • Si l’on décide de ne pas entreprendre de radiothérapie, on peut choisir d’attendre une augmentation significative du taux d’APS pour commencer une hormonothérapie. Il sera toujours temps d’intervenir si la progression devient inquiétante.

Chaque cas étant unique, il est important que vous preniez votre décision de concert avec votre médecin, en pesant le pour et le contre de chacune des options.

Récidive après la radiothérapie

La curiethérapie de rattrapage après une première radiothérapie de la prostate est une technique émergente qui vient enrichir l’arsenal thérapeutique dans les cas d’une récidive localisée. Cette option devrait être discutée avec votre radio-oncologue avant de prendre une décision.

Hormonothérapie – L’hormonothérapie est souvent considérée comme le traitement standard en présence d’une récidive à la suite d’une radiothérapie. En l’absence de métastases, l’hormonothérapie intermittente serait une option valable. Dans ce cas aussi, on peut s’abstenir de tout traitement pendant un certain temps lorsque la récidive est lente.

Chirurgie – Dans de rares cas, il arrive parfois que le médecin se tourne vers la prostatectomie radicale pour enlever la prostate. Elle porte souvent le nom de chirurgie de rattrapage. Mais il faut pour cela qu’il soit convaincu que la récidive est limitée à la prostate. Les candidats à cette intervention doivent répondre à des critères de sélection précis. Ils doivent également comprendre les effets secondaires de cette intervention (ils peuvent être plus importants qu’avec une prostatectomie radicale comme premier traitement) afin de prendre une décision éclairée.

À noter

Thérapie focale – D’autres options telles la cryothérapie et l’IFHU/HIFU sont actuellement à l’étude. Il faut préciser que ce ne sont pas des traitements standards. On y a recours lorsqu’on pense que la récidive est encore limitée à la prostate. Mais pour l’instant, ni l’une ni l’autre de ces techniques ne peut être considérée comme une solution de rechange viable aux options de traitement standard du cancer de la prostate. Et comme leur efficacité à long terme n’est pas connue, peu de centres de santé la proposent au Canada.

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Sources et références
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