Cancer avec métastases
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Cancer avec métastases
Cancer avec métastases
Un cancer de la prostate métastatique peut être diagnostiqué de plusieurs façons. Le patient peut se présenter avec des symptômes « systémiques » comme la fatigue, la perte de poids ou des douleurs osseuses.
D’un autre côté, il peut y avoir eu diagnostic d’un cancer de la prostate localisé à risque intermédiaire ou élevé. Suite à cela, des examens complémentaires pourront démontrer que le cancer s’est déjà propagé à d’autres organes (métastases).
Dans tous les cas, un diagnostic de cancer de la prostate métastatique est basé sur l’identification de cellules cancéreuses dans d’autres organes (os, ganglions, foie, etc.). Ceci est généralement effectué à l’aide de différentes modalités d’imageries, dont:
- La scintigraphie osseuse – Elle sert à déceler la présence de cellules cancéreuses dans vos os, c’est-à-dire là où le cancer de la prostate se propage le plus souvent.
- La tomodensitométrie abdomino-pelvienne – Elle permet l’évaluation de l’anatomie intra-abdominale et l’identification de lésions suspectes. Comme le cancer de la prostate peut se propager à vos ganglions lymphatiques pelviens et abdominales, votre urologue s’intéressera particulièrement à ces petits organes du système immunitaire et cherchera à savoir si le cancer s’y est logé.
Depuis quelques années, plusieurs traitements initialement utilisés après l’échec d’une hormonothérapie en injection, comme une chimiothérapie et/ou une hormonothérapie de nouvelle génération sous forme de comprimé, sont maintenant parfois utilisés lors d’un nouveau diagnostic d’un cancer de la prostate métastatique (voir ci-dessous). Ceci permet de « frapper fort » le cancer au début et ainsi le garder en rémission le plus longtemps possible.
Les métastases ganglionnaires
Lorsque le cancer de la prostate a atteint les ganglions, découvert soit à l’imagerie lors du bilan d’un nouveau diagnostic de cancer de la prostate ou suite à l’ablation des ganglions pelviens qui est faite parfois lors d’une prostatectomie radicale, le traitement standard est habituellement l’hormonothérapie à vie. D’importantes études publiées ont montré que si l’on commence l’hormonothérapie dès qu’il y a des métastases ganglionnaires, avant l’apparition de métastases osseuses (métastases les plus fréquentes), on prolonge la survie de façon significative.
Votre médecin pourrait proposer aussi faire une prostatectomie radicale avec ablation de vos ganglions lymphatiques pelviens si votre charge ganglionnaire est peu importante, c’est dire que très peu de ganglions sont touchés par le cancer.
Il arrive que le médecin préfère attendre et surveiller votre taux d’APS. En effet, dans environ 10% à 15% des cas de métastases ganglionnaires, le taux d’APS reste stable pendant plusieurs années.
- Avec un suivi médical tous les trois ou six mois, le médecin suit votre situation et intervient dès qu’il constate que ce taux se met à monter. Il a alors le temps de réagir puisqu’il faudra encore plusieurs mois et même des années avant que le cancer ne fasse des métastases ailleurs.
- On prendra notamment la décision d’attendre pour éviter les effets secondaires de l’hormonothérapie le plus longtemps possible.
Les métastases osseuses
Le cancer qui s’est propagé aux ganglions finira par s’attaquer aux os, en particulier ceux du bassin et de la colonne vertébrale. Si les métastases sont assez grosses, les symptômes suivants peuvent parfois survenir: douleur au bas du dos ou aux hanches, engourdissement ou paralysie des membres inférieurs (les métastases à la colonne vertébrale peuvent comprimer la moelle épinière), fatigue constante, perte d’appétit et pâleur (les métastases osseuses peuvent causer une anémie). À ce stade, vos os sont devenus très fragiles et susceptibles de se fracturer.
L’hormonothérapie est prescrite dès que le médecin constate la présence de métastases osseuses, qu’elles soient accompagnées ou non de douleurs. Le traitement est pratiquement toujours appliqué de façon continue et à vie.
L’hormonothérapie soulage les douleurs et prolonge votre survie de façon appréciable. Des traitements palliatifs additionnels peuvent s’ajouter pour réduire vos symptômes ou la douleur osseuse.
Les avancées en recherche
On a constaté que les patients vivaient beaucoup plus longtemps et que l’apparition des symptômes liés aux métastases était retardée si l’hormonothérapie était précocement associée à une chimiothérapie, par exemple le docétaxel (Taxotere) ou à une hormonothérapie de nouvelle génération, par exemple l’abiraterone (Zytiga), l’enzalutamide (XTANDI), l’apalutamide (Elreada) – plutôt que d’attendre que votre cancer ne réponde plus l’hormonothérapie standard.
Ce que la recherche dit en 2023 – Chez les patients atteints d’un cancer de la prostate qui s’est propagé significativement dans tout le corps, les options de traitements au-delà des seules injections d’hormones, comme une triple thérapie (hormonothérapie standard, chimiothérapie et comprimés oraux), devraient être discuter avec son médecin. À ce titre, voici une capsule vidéo qui pourrait vous intéresser avec le Dr Vincent Fradet, uro-oncologue au CHU de Québec-Université Laval, suite à la conférence scientifique de ASCO-GU en 2023.
Comme mentionné plus haut, ceci permet de « frapper fort » le cancer au début et ainsi le garder en rémission le plus longtemps possible.
L’association d’une chimiothérapie ou d’une hormonothérapie de nouvelle génération à votre traitement hormonal standard sera selon si vous avez beaucoup ou peu de métastases, les risques de progression de votre cancer, votre santé en général, les pour et contre. Votre médecin est le mieux placé pour votre plan de traitement et il ne faut pas hésiter à poser vos questions.
Ce qu’il faut savoir
Les formes d’hormonothérapie plus anciennes sont toujours utiles et doivent continuer à être prescrites, mais l’ajout de la nouvelle génération d’agents hormonaux apporte d’importants bienfaits aux patients. Cette classe de médicaments est également une option qui peut être utilisée si vous avez reçu un diagnostic de cancer métastatique résistant à la castration.
Si votre cancer développe une résistance à cette classe de médicaments, vous pourriez être traité par la chimiothérapie, par le radium-223 si vous avez des métastases qui entrainent une douleur osseuse, par le biais d’un protocole de recherche, s’il y en a un cours bien sûr.
Une chose est certaine – Votre traitement aura pour but de prolonger votre vie, de ralentir l’évolution du votre cancer, de soulager vos symptômes si vous en avez et de rehausser votre qualité de vie.
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Sources et références
Dernière révision médicale et éditoriale: janvier 2024. Voir notre comité de valiation de nos pages Web et nos collaborateurs en cliquant ici.