Tout sur la biopsie
Dans cette page:
Découvrez notre capsule animée!
Diagnostic et traitement.
Vous avez récemment reçu un diagnostic de cancer de la prostate? Cette capsule est pour vous! En matière de cancer, vous gagnez à vous informer pour bien comprendre la situation. Regardons-y de plus près ensemble.
Qu’est-ce que c’est?
Tout savoir sur la biopsie
Même s’ils sont très utiles, le toucher rectal et les différents dosages de l’APS ne suffisent pas pour diagnostiquer un cancer de la prostate. En présence de résultats anormaux ou en cas de doute, le médecin peut demander une échographie transrectale accompagnée d’une biopsie. Ces examens permettent habituellement de poser un diagnostic précis.
Pourquoi
Des anomalies détectées lors d’un toucher rectal et un taux d’APS élevé mènent souvent à une biopsie de la prostate. Celle-ci consiste à prélever des petits morceaux de tissu prostatique afin qu’un pathologiste puisse les examiner au microscope et déterminer si le cancer est présent ou non. Advenant l’existence d’un cancer, la pathologiste utilise ces mêmes échantillons pour déterminer le grade de celui-ci (ou le score de Gleason).
Comment
Une biopsie de la prostate se fait à l’aide d’une échographie transrectale (biopsie transrectale). Les images tirées de l’échographie permettent de guider une fine aiguille vers les zones choisies pour les prélèvements. L’aiguille, fixée à la sonde et activée par un mécanisme à ressort, pénètre dans la prostate en traversant le rectum. On recueille généralement entre 6 et 12 échantillons (parfois plus) de tissu prostatique et l’ensemble de la procédure dure environ 10 minutes. Une anesthésie locale peut être utilisée pour engourdir la région et limiter la douleur.
Avantages et désavantages
Avantages
- La biopsie est le moyen le plus efficace d’établir si vous avez le cancer et de juger de son agressivité, c’est-à-dire de la probabilité de voir votre cancer grossir et se propager.
- La biopsie aide au choix du traitement approprié.
Inconvénients
- La biopsie permet de déceler un cancer seulement s’il se trouve dans les échantillons prélevés. Lors des prélèvements, l’aiguille à biopsie peut manquer les zones cancéreuses de la prostate. Un résultat normal à une biopsie n’exclut donc pas totalement la présence d’un cancer.
- La biopsie permet de déceler un cancer non agressif à évolution lente qui pourrait ne pas vous occasionner de problème pour le reste de votre vie. Dans ce cas, vous devrez prendre la décision entre suivre un traitement malgré tout ou simplement surveiller votre cancer de près.
- La biopsie présente certains effets indésirables
Effets indésirables
Saignements
Du sang peut être visible dans vos selles quelques jours après une biopsie transrectale. Pendant quelques semaines, il vous sera aussi possible de noter du sang d’apparence rouge ou brune dans votre urine et votre sperme. Ces légers saignements sont normaux. Par contre, s’ils sont importants, s’ils s’aggravent ou encore si vous observez une quantité abondante de sang épais et coagulé dans vos selles, communiquez avec votre médecin ou rendez-vous immédiatement à un service d’urgence.
Douleur
Pendant quelques jours, il se peut que vous éprouviez de la douleur ou un inconfort dans la région de la biopsie. On pourrait vous prescrire des médicaments contre la douleur si vous en sentez la nécessité.
Infection
Il existe un faible risque d’infection après une biopsie. Des bactéries peuvent être transportées dans la prostate par l’aiguille à biopsie. Pour réduire les risques d’infection, des antibiotiques peuvent vous être prescrits avant et après l’intervention. Toutefois, de la fièvre, des frissons et une sensation de douleur ou de brûlure en urinant sont les signes d’une infection, et ce, même si vous prenez des antibiotiques. Si vous présentez ces symptômes, communiquez avec votre médecin ou rendez-vous immédiatement à un service d’urgence.
Rétention urinaire
Il s’agit de l’incapacité à uriner malgré une vessie pleine. Seul un faible pourcentage d’hommes en est atteint à la suite d’une biopsie de la prostate. Cependant, si vous souffrez de rétention urinaire, communiquez avec votre médecin ou rendez-vous immédiatement à un service d’urgence.
Résultats
Il faut compter environ quatre semaines avant d’obtenir les résultats d’une biopsie. Le pathologiste doit observer vos échantillons au microscope et produire un rapport d’analyse.
Présence de cancer
Si le pathologiste détecte des zones cancéreuses dans vos échantillons, il en évaluera la gravité en leur attribuant un grade ou un score de Gleason. Avec votre urologue, vous discuterez alors des traitements possibles. Des examens complémentaires pourront aussi vous être suggérés afin de caractériser davantage votre cancer.
Absence de cancer
Le fait que le pathologiste ne détecte pas de cancer dans vos échantillons peut être rassurant. Il demeure cependant possible que l’aiguille à biopsie ait manqué les zones cancéreuses de votre prostate et que le cancer existe tout de même. Si votre urologue suspecte la présence d’un cancer, il pourrait vous suggérer de subir une deuxième biopsie transrectale ou encore un autre type de biopsie de la prostate. Sinon, un suivi régulier de votre prostate pourrait être la voie à privilégier (test de l’APS, toucher rectal, imagerie par résonance magnétique).
Autres types de biopsie de la prostate.
Bien que la biopsie transrectale de la prostate soit la plus commune, il existe d’autres types de biopsies auxquelles votre urologue pourrait avoir recours.
Biopsie transpérinéale
Pratiquée sous anesthésie locale ou générale, cette biopsie consiste à prélever des échantillons de la prostate en passant une aiguille à travers la peau du périnée (région située entre les testicules et le rectum). Comme cette procédure permet l’analyse d’une plus grande quantité de tissu que la biopsie transrectale, votre urologue pourrait y recourir s’il soupçonne la présence d’un cancer malgré une biopsie transrectale négative.
Biopsie transurétrale
Pratiquée sous anesthésie locale ou générale, cette biopsie consiste à prélever des échantillons de la prostate en passant par l’urètre (canal qui va du pénis à la vessie). Pour ce faire, l’urologue insère dans le pénis un tube mince muni d’une caméra (cystoscope) dans lequel il glisse un outil chirurgical permettant le prélèvement.
Tests complémentaires
Si la biopsie confirme la présence d’un cancer, il peut être nécessaire d’effectuer d’autres examens afin de déterminer si les cellules cancéreuses se sont propagées ailleurs dans l’organisme. Ces examens complémentaires concernent surtout les hommes qui présentent des signes particulièrement graves, comme une induration ou une bosse étendue dans la prostate, un dosage élevé de l’APS ou une biopsie de la prostate qui révèle la présence d’un cancer agressif. Certains de ces examens aideront à la caractérisation et à la stadification de votre cancer.
Formule sanguine complète
Ce test, réalisé à partir d’une prise de sang, ne permet pas de stadifier le cancer, mais sert plutôt à évaluer votre état de santé général en vérifiant le nombre et la qualité de vos cellules sanguines (globules rouges, globules blancs, plaquettes). La formule sanguine complète permet, entre autres, de détecter la présence d’une infection ou d’une anémie qui pourrait avoir un impact sur votre traitement.
Analyses biochimiques sanguines
Ces analyses permettent de mesurer la concentration de nombreuses substances chimiques dans le sang. Ces substances sont le reflet du fonctionnement des organes de votre corps et peuvent servir à la détection d’un tissu endommagé ou d’une anomalie particulière. Les substances suivantes peuvent aider à stadifier un cancer de la prostate.
- Azote uréique et créatinine: Ces deux substances sont normalement filtrées par les reins et évacuées dans l’urine. Un taux sanguin élevé suggère une fonction rénale anormale ou inefficace. Dans ce cas, il est possible que la prostate nuise à l’évacuation de l’urine et par le fait même à l’activité des reins.
- Phosphatase alcaline et calcium: Un taux élevé de ces substances peut indiquer la présence de métastases osseuses, donc que votre cancer s’est propagé aux os.
Scintigraphie osseuse
Pourquoi
La scintigraphie osseuse est une technique d’imagerie qui sert à déceler la présence de cellules cancéreuses dans les os, c’est-à-dire là où le cancer de la prostate se propage le plus souvent. Votre urologue demandera généralement une scintigraphie osseuse si votre taux sanguin de phosphatase alcaline ou de calcium est élevé, si vous ressentez des douleurs aux os ou si votre urologue a diagnostiqué un cancer de la prostate plus agressif.
Comment
Une petite quantité de substance radioactive (traceur) sera tout d’abord injectée dans votre sang. Après un temps d’attente de deux à trois heures, temps nécessaire pour que le traceur se fixe à vos os et pendant lequel vous devrez boire beaucoup de liquide, on procédera à la scintigraphie qui elle dure de 30 à 45 minutes. Pendant la scintigraphie, vous serez couché sur une table d’examen et une caméra prendra des images de votre corps en se déplaçant lentement autour de vous sans vous toucher.
Résultats
Si les images montrent que le traceur radioactif s’est fixé uniformément à tous vos os, on dira que les résultats sont normaux. Par contre, si le cancer de la prostate s’est propagé dans les os, on constatera le plus souvent des foyers révélateurs (zones plus foncées) le long de la colonne vertébrale, des côtes ou des os longs.
Tomodensitométrie
Pourquoi
La tomodensitométrie (TDM), souvent appelée scanographie ou scan, se définit comme une tomographie axiale commandée par ordinateur (TACO). Elle correspond à une forme de radiographie informatisée (rayons X), qui permet de réaliser une image en trois dimensions des organes internes de votre corps. Comme le cancer de la prostate se propage souvent aux ganglions lymphatiques pelviens et abdominales, votre urologue s’intéressera particulièrement à ces petits organes du système immunitaire et cherchera à savoir si le cancer s’y est logé. La TDM peut aussi s’employer avant un traitement par radiothérapie pour connaître les dimensions exactes de la prostate.
Comment
Pour une TDM, vous devrez probablement être à jeun depuis quelques heures (ni solide ni liquide). Sur place, on vous injectera un colorant non radioactif qui permettra de mieux distinguer vos organes internes. Au cours de la procédure, qui dure environ 20 minutes, vous serez allongé, immobile, sur une plateforme qui se déplacera lentement au travers d’un appareil en forme de beigne. Une caméra située à l’intérieur de l’anneau de l’appareil prendra une série d’images tout autour de votre corps sans jamais vous toucher. De temps à autre, on pourrait vous demander de retenir votre souffle afin de permettre la prise d’images claires. À la toute fin, un logiciel assemblera toutes les images en une image tridimensionnelle de la région explorée.
Résultats
À partir des images recueillies, votre urologue pourra voir la forme et la taille de votre prostate et juger, entre autres, de l’efficacité d’un traitement. De plus, des ganglions lymphatiques plus gros que la normale peuvent indiquer qu’ils sont atteints et que des métastases s’y sont logées. Le choix du traitement pourrait en être affecté, mais d’autres examens pourraient s’avérer nécessaires.
Imagerie par résonance magnétique
Pourquoi
Souvent plus précise que la tomodensitométrie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) emploie des forces magnétiques et des ondes radioélectriques (plutôt que des rayons X) pour réaliser une image en trois dimensions des organes internes de votre corps. L’IRM permet donc de voir si le cancer de la prostate s’est étendu dans d’autres tissus tels que les os, les ganglions lymphatiques et les vésicules séminales. L’IRM peut aussi être utilisée pour planifier un traitement, évaluer l’efficacité d’un traitement ou suivre l’évolution du cancer.
Comment
Avant de commencer la procédure, qui durera environ une heure, on pourrait vous injecter un produit de contraste (non radioactif) afin d’améliorer la qualité des images. Lors de l’IRM, vous serez allongé, immobile, sur une table d’examen qui glissera lentement à l’intérieur d’un appareil en forme de beigne ou de tunnel. Avertissez votre urologue si vous souffrez de claustrophobie. De temps à autre, on pourrait vous demander de retenir votre souffle afin de permettre la prise d’images claires. À la toute fin, un logiciel assemblera toutes les images en une image tridimensionnelle de la région explorée.
Résultats
À partir des images recueillies, votre urologue pourra voir la forme et la taille de votre prostate et juger, entre autres, de l’efficacité d’un traitement. Il pourra aussi savoir si votre cancer s’est propagé au-delà de la prostate. Le choix du traitement pourrait en être affecté.
Questions à mon médecin
Voici une liste de questions que vous pouvez poser à votre médecin et votre équipe de professionnels de la santé au sujet des façons de diagnostiquer le cancer.
Suite…
- Quels tests sont nécessaires pour détecter un cancer? Comment se déroulent-ils?
- Devrez-vous pratiquer une biopsie?
- Quand les tests seront-ils prévus? Y a-t-il une liste d’attente?
- Qui prend les arrangements ou les rendez-vous pour les tests?
- Est-ce possible d’être accompagné d’un aidant (conjoint, parent ou ami par exemple) lors des tests?
- À quel endroit les tests seront-ils faits?
- L’intervention sera-t-elle pratiquée sous hospitalisation ou en clinique externe?
- Un anesthésique ou un sédatif sera-t-il administré ? Si oui, de quel type s’agit-il?
- Une préparation est-elle nécessaire avant les tests?
- Combien de temps les tests dureront-ils?
- Les tests engendrent-ils des effets secondaires ? L’intervention est-elle douloureuse?
- Les tests engendrent-ils des risques? Lesquels?
- Y a-t-il des directives particulières à suivre après les tests?
- Faut-il être raccompagné à la maison après les tests?
- Combien de temps faut-il attendre pour avoir les résultats des tests?
- Qui expliquera les résultats des tests?
- Est-ce possible d’avoir une copie des résultats des tests?
- Que va-t-il se passer si les résultats sont anormaux?
- Quels autres tests devront être faits? Pourquoi?
Nous sommes là pour vous
Vous avez des questions ou des préoccupations? Surtout, n’hésitez pas. Contactez-nous au 1 855 899-2873 pour discuter avec un de nos professionnels de la santé spécialisés en uro-oncologie. Ils sont là pour écouter, soutenir et répondre à vos questions, celles de votre famille ou de vos proches. C’est simple et gratuit, comme tous nos services d’ailleurs.
Prenez également le temps nécessaire pour consulter chacune de nos pages sur ce site Web, de même que notre chaîne YouTube, question de vous familiariser avec la maladie, nos conférences et nos webinaires animés par des experts, les ressources disponibles, le soutien qui vous est offert, nos événements et les façons de vous impliquer pour faire avancer la cause.
Restez informé
Pages de notre site qui pourraient vous intéresser
Vous voulez en savoir davantage? Vous n’avez qu’à cliquer sur un des liens ci-dessous.
Nouvelles de PROCURE qui pourraient vous intéresser
Chaque semaine, nous publions un article blogue. En voici quelques-uns pour vous.
Notre comité de validation de nos pages Web
Notre équipe est composée d’urologues et d’infirmières certifiées en uro-oncologie ayant une connaissance approfondie du cancer de la prostate, de même que les maladies liées à l’appareil génito-urinaire. Voir nos collaborateurs en cliquant ici.
Sources et références
- Le cancer de la prostate – Comprendre la maladie et ses traitements; Fred Saad, MD, FRCSC et Michael McCormack, MD, FRCSC, 4e édition
- Société canadienne du cancer
- Prostate Cancer Foundation-PCF.org
- National Cancer Institute-USA
- American Cancer Society
- Memorial Sloan Kettering Cancer Center
- Prostate Cancer UK
Dernière révision médicale et éditoriale: juillet 2023
Rédigé par PROCURE. © Tous droits réservés
Tout sur la biopsie
- Biopsie et diagnostic
- Tout sur la biopsie
- Qu’est-ce que c’est?
- Tests complémentaires
Tout sur la biopsie
Tout sur la biopsie
Même s’ils sont très utiles, le toucher rectal et les différents dosages de l’APS ne suffisent pas pour diagnostiquer un cancer de la prostate. En présence de résultats anormaux ou en cas de doute, le médecin peut demander une échographie transrectale accompagnée d’une biopsie. Ces examens permettent habituellement de poser un diagnostic précis.
Tout savoir sur la biopsie
Pourquoi
Des anomalies détectées lors d’un toucher rectal et un taux d’APS élevé mènent souvent à une biopsie de la prostate. Celle-ci consiste à prélever des petits morceaux de tissu prostatique afin qu’un pathologiste puisse les examiner au microscope et déterminer si le cancer est présent ou non. Advenant l’existence d’un cancer, la pathologiste utilise ces mêmes échantillons pour déterminer le grade de celui-ci (ou le score de Gleason).
Comment
Une biopsie de la prostate se fait à l’aide d’une échographie transrectale (biopsie transrectale). Les images tirées de l’échographie permettent de guider une fine aiguille vers les zones choisies pour les prélèvements. L’aiguille, fixée à la sonde et activée par un mécanisme à ressort, pénètre dans la prostate en traversant le rectum. On recueille généralement entre 6 et 12 échantillons (parfois plus) de tissu prostatique et l’ensemble de la procédure dure environ 10 minutes. Une anesthésie locale peut être utilisée pour engourdir la région et limiter la douleur.
Même s’ils sont très utiles, le toucher rectal et les différents dosages de l’APS ne suffisent pas pour diagnostiquer un cancer de la prostate.
Avantages et inconvénients
Avantages
- La biopsie est le moyen le plus efficace d’établir si vous avez le cancer et de juger de son agressivité, c’est-à-dire de la probabilité de voir votre cancer grossir et se propager.
- La biopsie aide au choix du traitement approprié.
Inconvénients
- La biopsie permet de déceler un cancer seulement s’il se trouve dans les échantillons prélevés. Lors des prélèvements, l’aiguille à biopsie peut manquer les zones cancéreuses de la prostate. Un résultat normal à une biopsie n’exclut donc pas totalement la présence d’un cancer.
- La biopsie permet de déceler un cancer non agressif à évolution lente qui pourrait ne pas vous occasionner de problème pour le reste de votre vie. Dans ce cas, vous devrez prendre la décision entre suivre un traitement malgré tout ou simplement surveiller votre cancer de près.
- La biopsie présente certains effets indésirables.
Effets indésirables
Saignements
Du sang peut être visible dans vos selles quelques jours après une biopsie transrectale. Pendant quelques semaines, il vous sera aussi possible de noter du sang d’apparence rouge ou brune dans votre urine et votre sperme. Ces légers saignements sont normaux. Par contre, s’ils sont importants, s’ils s’aggravent ou encore si vous observez une quantité abondante de sang épais et coagulé dans vos selles, communiquez avec votre médecin ou rendez-vous immédiatement à un service d’urgence.
Douleur
Pendant quelques jours, il se peut que vous éprouviez de la douleur ou un inconfort dans la région de la biopsie. On pourrait vous prescrire des médicaments contre la douleur si vous en sentez la nécessité.
Infection
Il existe un faible risque d’infection après une biopsie. Des bactéries peuvent être transportées dans la prostate par l’aiguille à biopsie. Pour réduire les risques d’infection, des antibiotiques peuvent vous être prescrits avant et après l’intervention. Toutefois, de la fièvre, des frissons et une sensation de douleur ou de brûlure en urinant sont les signes d’une infection, et ce, même si vous prenez des antibiotiques. Si vous présentez ces symptômes, communiquez avec votre médecin ou rendez-vous immédiatement à un service d’urgence.
Rétention urinaire
Il s’agit de l’incapacité à uriner malgré une vessie pleine. Seul un faible pourcentage d’hommes en est atteint à la suite d’une biopsie de la prostate. Cependant, si vous souffrez de rétention urinaire, communiquez avec votre médecin ou rendez-vous immédiatement à un service d’urgence.
Résultats
Il faut compter environ quatre semaines avant d’obtenir les résultats d’une biopsie. Le pathologiste doit observer vos échantillons au microscope et produire un rapport d’analyse.
Présence de cancer
Si le pathologiste détecte des zones cancéreuses dans vos échantillons, il en évaluera la gravité en leur attribuant un grade ou un score de Gleason. Avec votre urologue, vous discuterez alors des traitements possibles. Des examens complémentaires pourront aussi vous être suggérés afin de caractériser davantage votre cancer.
Absence de cancer
Le fait que le pathologiste ne détecte pas de cancer dans vos échantillons peut être rassurant. Il demeure cependant possible que l’aiguille à biopsie ait manqué les zones cancéreuses de votre prostate et que le cancer existe tout de même. Si votre urologue suspecte la présence d’un cancer, il pourrait vous suggérer de subir une deuxième biopsie transrectale ou encore un autre type de biopsie de la prostate. Sinon, un suivi régulier de votre prostate pourrait être la voie à privilégier (test de l’APS, toucher rectal, imagerie par résonance magnétique).
Autres types de biopsie de la prostate
Bien que la biopsie transrectale de la prostate soit la plus commune, il existe d’autres types de biopsies auxquelles votre urologue pourrait avoir recours.
Biopsie transpérinéale
Pratiquée sous anesthésie locale ou générale, cette biopsie consiste à prélever des échantillons de la prostate en passant une aiguille à travers la peau du périnée (région située entre les testicules et le rectum). Comme cette procédure permet l’analyse d’une plus grande quantité de tissu que la biopsie transrectale, votre urologue pourrait y recourir s’il soupçonne la présence d’un cancer malgré une biopsie transrectale négative.
Biopsie transurétrale
Pratiquée sous anesthésie locale ou générale, cette biopsie consiste à prélever des échantillons de la prostate en passant par l’urètre (canal qui va du pénis à la vessie). Pour ce faire, l’urologue insère dans le pénis un tube mince muni d’une caméra (cystoscope) dans lequel il glisse un outil chirurgical permettant le prélèvement.
Si la biopsie confirme la présence d’un cancer, il peut être nécessaire d’effectuer d’autres examens afin de déterminer si les cellules cancéreuses se sont propagées ailleurs dans l’organisme. Ces examens complémentaires concernent surtout les hommes qui présentent des signes particulièrement graves, comme une induration ou une bosse étendue dans la prostate, un dosage élevé de l’APS ou une biopsie de la prostate qui révèle la présence d’un cancer agressif. Certains de ces examens aideront à la caractérisation et à la stadification de votre cancer.
Formule sanguine complète
Ce test, réalisé à partir d’une prise de sang, ne permet pas de stadifier le cancer, mais sert plutôt à évaluer votre état de santé général en vérifiant le nombre et la qualité de vos cellules sanguines (globules rouges, globules blancs, plaquettes). La formule sanguine complète permet, entre autres, de détecter la présence d’une infection ou d’une anémie qui pourrait avoir un impact sur votre traitement.
Analyses biochimiques sanguines
Ces analyses permettent de mesurer la concentration de nombreuses substances chimiques dans le sang. Ces substances sont le reflet du fonctionnement des organes de votre corps et peuvent servir à la détection d’un tissu endommagé ou d’une anomalie particulière. Les substances suivantes peuvent aider à stadifier un cancer de la prostate.
- Azote uréique et créatinine: Ces deux substances sont normalement filtrées par les reins et évacuées dans l’urine. Un taux sanguin élevé suggère une fonction rénale anormale ou inefficace. Dans ce cas, il est possible que la prostate nuise à l’évacuation de l’urine et par le fait même à l’activité des reins.
- Phosphatase alcaline et calcium: Un taux élevé de ces substances peut indiquer la présence de métastases osseuses, donc que votre cancer s’est propagé aux os.
Scintigraphie osseuse
Pourquoi
La scintigraphie osseuse est une technique d’imagerie qui sert à déceler la présence de cellules cancéreuses dans les os, c’est-à-dire là où le cancer de la prostate se propage le plus souvent. Votre urologue demandera généralement une scintigraphie osseuse si votre taux sanguin de phosphatase alcaline ou de calcium est élevé, si vous ressentez des douleurs aux os ou si votre urologue a diagnostiqué un cancer de la prostate plus agressif.
Comment
Une petite quantité de substance radioactive (traceur) sera tout d’abord injectée dans votre sang. Après un temps d’attente de deux à trois heures, temps nécessaire pour que le traceur se fixe à vos os et pendant lequel vous devrez boire beaucoup de liquide, on procédera à la scintigraphie qui elle dure de 30 à 45 minutes. Pendant la scintigraphie, vous serez couché sur une table d’examen et une caméra prendra des images de votre corps en se déplaçant lentement autour de vous sans vous toucher.
Résultats
Si les images montrent que le traceur radioactif s’est fixé uniformément à tous vos os, on dira que les résultats sont normaux. Par contre, si le cancer de la prostate s’est propagé dans les os, on constatera le plus souvent des foyers révélateurs (zones plus foncées) le long de la colonne vertébrale, des côtes ou des os longs.
Tomodensitométrie
Pourquoi
La tomodensitométrie (TDM), souvent appelée scanographie ou scan, se définit comme une tomographie axiale commandée par ordinateur (TACO). Elle correspond à une forme de radiographie informatisée (rayons X), qui permet de réaliser une image en trois dimensions des organes internes de votre corps. Comme le cancer de la prostate se propage souvent aux ganglions lymphatiques pelviens et abdominales, votre urologue s’intéressera particulièrement à ces petits organes du système immunitaire et cherchera à savoir si le cancer s’y est logé. La TDM peut aussi s’employer avant un traitement par radiothérapie pour connaître les dimensions exactes de la prostate.
Comment
Pour une TDM, vous devrez probablement être à jeun depuis quelques heures (ni solide ni liquide). Sur place, on vous injectera un colorant non radioactif qui permettra de mieux distinguer vos organes internes. Au cours de la procédure, qui dure environ 20 minutes, vous serez allongé, immobile, sur une plateforme qui se déplacera lentement au travers d’un appareil en forme de beigne. Une caméra située à l’intérieur de l’anneau de l’appareil prendra une série d’images tout autour de votre corps sans jamais vous toucher. De temps à autre, on pourrait vous demander de retenir votre souffle afin de permettre la prise d’images claires. À la toute fin, un logiciel assemblera toutes les images en une image tridimensionnelle de la région explorée.
Résultats
À partir des images recueillies, votre urologue pourra voir la forme et la taille de votre prostate et juger, entre autres, de l’efficacité d’un traitement. De plus, des ganglions lymphatiques plus gros que la normale peuvent indiquer qu’ils sont atteints et que des métastases s’y sont logées. Le choix du traitement pourrait en être affecté, mais d’autres examens pourraient s’avérer nécessaires.
Imagerie par résonance magnétique
Pourquoi
Souvent plus précise que la tomodensitométrie, l’imagerie par résonance magnétique (IRM) emploie des forces magnétiques et des ondes radioélectriques (plutôt que des rayons X) pour réaliser une image en trois dimensions des organes internes de votre corps. L’IRM permet donc de voir si le cancer de la prostate s’est étendu dans d’autres tissus tels que les os, les ganglions lymphatiques et les vésicules séminales. L’IRM peut aussi être utilisée pour planifier un traitement, évaluer l’efficacité d’un traitement ou suivre l’évolution du cancer.
Comment
Avant de commencer la procédure, qui durera environ une heure, on pourrait vous injecter un produit de contraste (non radioactif) afin d’améliorer la qualité des images. Lors de l’IRM, vous serez allongé, immobile, sur une table d’examen qui glissera lentement à l’intérieur d’un appareil en forme de beigne ou de tunnel. Avertissez votre urologue si vous souffrez de claustrophobie. De temps à autre, on pourrait vous demander de retenir votre souffle afin de permettre la prise d’images claires. À la toute fin, un logiciel assemblera toutes les images en une image tridimensionnelle de la région explorée.
Résultats
À partir des images recueillies, votre urologue pourra voir la forme et la taille de votre prostate et juger, entre autres, de l’efficacité d’un traitement. Il pourra aussi savoir si votre cancer s’est propagé au-delà de la prostate. Le choix du traitement pourrait en être affecté.
Questions à mon médecin
Nous vous invitons à consulter notre page Questions à poser à votre médecin et à votre équipe de professionnels de la santé concernant les tests et examens de diagnostic du cancer de la prostate. Poser des questions ouvrira la communication, fournira des informations adaptées à votre situation et diminuera le stress lié à la compréhension du diagnostic de cancer de la prostate.
Informations complémentaires – Biopsie et Diagnostic
Comment j’ai vécu mon diagnostic
Un homme atteint de cancer de la prostate partage les défis de son parcours.
Choix de traitement: Perspective d’un patient et de son médecin
Comment arrête-t-on un choix de traitement pour un cancer localisé?
Comment j’ai vécu le cancer de mon père
Témoignage sur les moments précieux que nous avons traversés ensemble.
Symptômes, risque et dépistage
Vous avez plus de 50 ans ou des problèmes urinaires? Découvrez pourquoi le dépistage précoce des maladies de la prostate est important.
Diagnostic et traitement
Récemment diagnostiqué avec un cancer? Informez-vous pour bien comprendre votre situation.
Le rôle de l’hormonothérapie
Votre médecin vous a recommandé une hormonothérapie? Cette capsule est pour vous!
Nutrition et cancer avec Dre Isabelle Huot
Cette conférence offre des exemples concrets de recommandations alimentaires pour les patients.
L’anxiété en période de cancer
Démonstration par des exemples concrets et des métaphores, que nous pouvons apprivoiser l’anxiété et le stress.
Gestion de la fatigue et du sommeil
Trucs, conseils et démonstration que nous pouvons mieux gérer la fatigue en facilitant un sommeil réparateur.
On verra bien avec le temps si j’ai choisi la meilleure approche
par un auteur Anonyme, 59 ans Nous sommes en 1996. J’ai 59 ans. Lors de mon rendez-vous médical annuel, on m’annonce les résultats de mon taux d’ASP : 4,3. L’urologue recommandé par mon médecin me suggère alors de subir une échographie transrectale et des biopsies. Les résultats révèlent l’existence d’un cancer de la prostate et […]
Sources et références
Dernière révision médicale et éditoriale: janvier 2024. Voir notre comité de valiation de nos pages Web et nos collaborateurs en cliquant ici.
On this page:
Discover our animated video!
Symptoms, risk and screening
Are you over 50 years old, or have you been having urinary problems for some time now? This video is for you! Several diseases can affect your prostate, and it’s important to detect them early. Let’s take a closer look.
Anatomy
What is the prostate
The prostate is a gland:
- Located between the bladder and the penis, just in front of the rectum;
- Formed of 2 lobes which surround the urethra, a canal that runs through the center of the prostate, from the bladder to the penis, letting urine and sperm flow out of the body;
- The size of a walnut, which grows larger in size in your forties;
- That has a soft, spongy texture to the touch like a small, ripe plum.
The prostate is made of:
- Gland cells that secrete liquids for ejaculation;
- Muscle cells that participate in the evacuation of your sperm during ejaculation;
- Fiber cells that maintain the structure of the gland.
Around the prostate, we find:
- The seminal vesicles, glands that produce sperm and that are located on either side of the prostate;
- The vas deferens, the tube that carries sperm from the testicle to the seminal vesicles;
- The nerve bundles that control your bladder and erectile function and that are located on either side of your prostate.
Structure
Three main zones of the prostate
Peripheral zone
- The peripheral zone is the largest area of the prostate. It can easily be felt by the doctor during a digital rectal exam (DRE).
- Most prostate cancers start in the peripheral zone.
Transition zone
- This is the area located in the middle of the prostate, between the peripheral and central areas. It surrounds your urethra that runs through the prostate.
- With age, the transitional area increases in size until it becomes the largest portion of your prostate. This is called benign prostatic hyperplasia (BPH) or enlarged prostate.
Central zone
- It is the part of the prostate that is farthest from the rectum. This is why prostate tumors located in this area can not be felt by the doctor during a digital rectal examination.
- If the doctor is in doubt, the following information will help decide if additional investigation is necessary:
- Your PSA level
- Your age and family history
- Your ethnic origin
Fonction
In short
Your fertility and natural fertilization
- It produces … a prostatic fluid rich in enzymes, proteins and minerals that nourishes and protects your spermatozoa.
- It makes … a protein (APS) that is used to liquefy your sperm to facilitate the mobility of your spermatozoa.
- It allows … ejaculation by contracting.
- It promotes … fertility through its enzymes facilitating the penetration of sperm through the cervix.
- It is not related to the mechanism of erection. Therefore, the origin of erectile dysfunction lies elsewhere.
Additional details
Exocrine Function
The prostate is made up of thousands of tiny fluid-producing glands. Specifically, the prostate is an exocrine gland. Exocrine glands are so-called because they secrete through ducts to the outside of the body (or into a cavity that communicates with the outside). Sweat glands are another example of an exocrine gland.
The fluid that the prostate gland produces forms part of semen, the fluid that carries sperm during orgasm. This fluid, produced in the prostate, is stored with sperm in the seminal vesicles. When the male climaxes, muscular contractions cause the prostate to secrete this fluid into the urethra, where it is expelled from the body through the penis.
Urine Flow
The prostate wraps itself around the urethra as it passes from the bladder to the penis. Prostatic changes can affect urine flow. Increasing the size of the prostate or muscle tone may impede the flow of urine due to the close anatomical relationship between the urethra and the prostate.
Prostate Specific Antigen (PSA)
The prostate also produces a protein called prostate-specific antigen (PSA). PSA is released with the ejaculatory fluid and can also be traced in the bloodstream. The testing of PSA levels in the blood is used to detect prostate cancer. The level of PSA in the blood is usually measured in nanograms of PSA per milliliter of blood (ng/mL).
A raised PSA level
Usually, a PSA rate of less than 4 nanograms per milliliter of blood is normal, but age should also be taken into consideration as PSA levels gradually increase with age. A rise in PSA concentration may indicate the presence of:
- An enlarged prostate (benign prostatic hyperplasia)
- An inflammation or infection of the prostate (prostatitis)
- A prostate cancer
Your doctor will have you undergo other tests to determine the exact cause of the increase in your PSA.
We are here for you
You have questions or concerns? Don’t hesitate. Contact us at 1-855-899-2873 to discuss with one of our nurses specialized in uro-oncology. They are there to listen, support and answer your questions, and those of your family or your loved ones. It’s simple and free, like all of our other services.
Also take the time to visit each of our pages on this website, as well as our YouTube channel, in order to get familiar with the disease, our expert lectures, our section on available resources, the support that is offered to you, our events and ways to get involved to advance the cause..
Staying Informed
Pages that might interest you
Want to know more? Just click on one of the links below.
The latest PROCURE news that might interest you
Every week we publish a blog article. Here are some for you.
The medical content and editorial team at PROCURE
Our team is composed of urologists, and nurses certified in uro-oncology with a deep knowledge of prostate cancer and other diseases related to the genitourinary system. Meet our staff by clicking here.
Sources and references
- Prostate Cancer – Understand the disease and its treatments; Fred Saad, MD, FRCSC and Michael McCormack, MD, FRCSC, 4th et 5th editions
- Canadian Cancer Society
- Prostate Cancer Foundation-PCF.org
- National Cancer Institute-USA
- American Cancer Society
- Memorial Sloan Kettering Cancer Center
- Prostate Cancer UK
Last medical and editorial review: September 2023
Written by PROCURE. © All rights reserved